J’ai joué hier contre un anti non lisse, un classé 11, joueur bloqueur et frappeur à la table. Il a vécu un calvaire. Je servais à plat avec mon picot dans son anti. Il me remettait des balles en or pour conclure le point s’il ne faisait pas la faute avant. Il avait aussi tendance à vouloir tout prendre avec son anti et comme je visais son coude ventre il faisait souvent la honte. Et à peine se réglait il que je tournais la raquette pour lui mettre des méchants services liftés…
J’arrivais à pistonner ses balles envoyées par son anti avec un effet hyper flottant.
Pas été convaincu du tout de l’intérêt de l’anti face à un picot long…
Bravo à toi, tu l’a joué comme il fallait. En plus il avait vraiment du mal à remettre correctement tes services et ça devenait compliqué pour lui.
Après, sur ta conclusion, je ne dirais pas ça. Disons que sur ce match le joueur pciot long a pris l’ascendant sur le joueur avec antitop. Faut pas en faire une généralité je pense.
Pour moi l’anti a fait mouche en défense encore hier. 3 + le double. 3 attaquants ce sont cassé les dents (14, 14, 15) le 15 était minime 2 et a même versé quelques larmes en disant qu’il comprenais jamais quand cetait mou ou coupé. Et m’a dit a l’apéro que sur les picots il est super a l’aise et qu’il avait jamais vu des défenses et variations comme ça.
Dommage que je n’est pas joué le défenseur 14 chez eux pour voir comment je m’en serais sorti.
Je savais même pas qu’il y avait une différence entre classique et lisse…!
En tout cas ya une question qui n’a pas été évoqué, c’est pourquoi l’antitop a si peu de succès ? Pourquoi n’est il pas en voie de réhabilitation justement ? On voit bien que même à haut niveau c’est efficace, alors pourquoi cette rareté ?
Plaque mal aimé, image de vieux, et un truc lisse ça attire pas quand on apprend au jeune a frotter la balle. Et les gens qui veulent pourrir le jeu se tourne plus facilement vers un picot pour le côté toxic
Il y a aussi un phénomène de mode, les jeunes joueurs connaissent tous “le picot” qu’ils maudissent en général car il les force à réfléchir et à sortir du “beau jeu” qu’on leurs a enseigné…
Par contre, l’anti… connaissent pas ou très peu. Du moins pour l’instant si les antis lisses ne se propagent pas trop vite.
Les avantages de l’anti traditionnel seront surtout dans l’effet de surprise. Si l’on veut une gêne durable sur le temps d’un match, il est impératif d’attaquer, et la gêne sera d’autant plus importante qu’on n’aura pas… un anti d’attaque ! Car la gêne principale réside dans des trajectoires plus courtes que prévues par l’adversaire, et que l’on obtient plus facilement avec un anti lent, tel le Best-Anti que j’ai beaucoup aimé à une époque, et dont j’ai pu louer l’efficacité par rapport à l’Ellen Off que j’avais précédemment. Les antis d’attaque sont beaucoup moins déstabilisants, car ne pouvant compter que sur la différence de rotation,et beaucoup moins sur la longueur de balle raccourcie.
Mais ne jamais oublier que la variation de rythme est impérative avec un anti, faute de quoi c’est un cadeau royal à l’adversaire: “je veux recevoir une balle liftée à claquer avec mon BS, je pousse coupé sur son anti. Je veux recevoir une balle coupée à attaquer avec mon PL, je lifte sur son anti…”. Bref, trop facile.
Par contre, j’ai trouvé l’anti lisse (Transformer pour mon essai) beaucoup moins agréable à jouer que le classique, car beaucoup moins complet dans ses possibilités et beaucoup plus stressant: suffit plus de mettre la raquette en opposition devant la balle sans avoir à trop réfléchir…
Avec l’anti classique, il y a une autre utilisation : comme un soft. J’ai joué un joueur de mon niveau gaucher ancien B6 il y a 2, 3 ans (entre 18 et 20 en france). Il jouait un anti Donic en revers et il attaquait tout avec en top et frappe, comme avec une plaque normale. Ce qui était dur pour moi : c’est d’une part, il démarrais fort sur des balles difficiles (poussettes balles mi-table ou très longues) et ça passait avec un très très pourcentage. D’autre part, il fallait systématiquement redonner du rythme la balle et ne pas se contenter de la bloquer sinon, il se retrouvait avec une balle facile sur laquelle il pouvait terminer le point en frappe revers, évidemment. Il m’a très rarement fait de poussettes même sur balles courtes. Normalement, je suis à l’aise sur jeu combi, mais là, je n’avais pas trop de solution : je vais à la belle mais je ne sais pas trop comment à part que je me suis battu tout le match.
Tiens ce week-end justement j’ai joué un gars avec un GDT moussé (1,2mm). A peine 100 pts de moins que moi. Il jouait principalement en défense et petites attaques placées + un bon cd, je gagne 3 à 0 assez facilement.
Et bien il s’est peut-être dit “pas du tout convaincu de l’intérêt du PL face à l’antitop”.
Mais c’est pareil n’en faisons pas une généralité,
C’est vrai, encore que avec l’AntiPower qui est relativement rapide on peut tout aussi bien jouer sur la profondeur. Il suffit d’être parfois moins “violent” dans l’attaque et la balle vient mourir devant le joueur qui a beaucoup de mal à bien se placer pour réprendre l’initiative.
Déjà, la rareté entraîne la rareté. Comme il est sous-représenté, c’est beaucoup plus dur de 1) voir par soi-même l’efficacité d’un anti 2) trouver un entraîneur valable pour apprendre à s’en servir.
Problème beaucoup moins vrai avec les picots longs et courts, pour lesquels il y a des joueurs de bon niveau (jusque dans le top 50 mondial). Donc des modèles à qui on s’identifie, qui peuvent transmettre leur technique et inspirer des tactiques à d’autres etc.
Les antis et les mi-longs souffrent de n’avoir pas ou peu de vitrine à haut niveau (Amélie Solja ne donne pas spécialement envie, si je puis me permettre et elle joue avec un lisse, pas un classique donc). Mais, à la différence du mi-long qui peut se retrouver dans toutes les stratégies de jeu qu’on trouve dans le soft et le long, l’anti n’offre pas beaucoup de stratégies différentes, en tout cas en apparence. Un joueur en progression (quel que soit son niveau, qu’on s’entende bien, on peut être 5 et en progression) ne sera que très peu probablement orienté vers un anti, à moins d’être bloqueur passif et/ou défenseur. Donc des secteurs déjà eux-mêmes peu représentés à haut-niveau…
Un joueur attaquant des deux côtés qui progresse, on ne lui met pas un anti… C’est pas forcément incompatible, c’est juste que personne ne va lui proposer cette orientation.
Sujet un peu connexe, pour appuyer mes dires, dans mon club on a la chance d’avoir plusieurs jeux très atypiques, du PL d’attaque, du mi-long, du court plus ou moins gênant, des défenseurs, bloqueurs … Avec, de surcroît, un entraîneur qui joue lui-même en PL.
Eh bien chez les jeunes, on a AUSSI des jeux atypiques qui apparaissent, à mon avis, justement parce qu’il y a des modèles pour eux. Aux compétitions par catégorie d’âge, on ne voit des jeux atypiques que chez nous (à part une exception vraiment rare).
Exact, mais j’en prends seulement conscience maintenant en fait. Du coup, je pense que je vais organiser une séance “testing” au club, avec plusieurs plaques un peu spéciales, histoire que ceux qui veulent puissent essayer(*) et ceux qui veulent essayer de jouer contre ces plaques puissent essayer aussi.
(*) Perso, je pense même tenir mon slogan: “on ne peut bien jouer un revêtement spécial que quand on a essayé de jouer avec. Vous aussi, venez essayer”. Je suis persuadé que c’est vachement vrai, je me suis toujours promené sur les PL parce que je connaissais justement tous les points faibles par coeur. Pour les courts et les antis, c’est beaucoup moins vrai…