J’ai hésité longtemps avant de répondre … ça m’avait surpris bien joué
Comme on dit des fois : “Plus c’est gros plus ça passe”. Et comme j’ai une fâcheuse habitude à repousser les limites…
Ah non pas du tout. C’est super tout ce que vous faites. C’est pas parce que je pense qu’un club a tout à gagner à embaucher un entraîneur professionnel que je considère que la vie d’un club c’est de la merde. Un bon club c’est un club riche de sa variété. Ce que je condamne moi c’est les interdits ; s’interdire de payer un entraîneur parce qu’il faudrait obligatoirement qu’un entraîneur soit du club et bénévole par exemple.
Il n’ a jamais été question de s’interdire un entraîneur pro. Si un club a le budget pour le faire, tant mieux pour tout le monde. Le sujet , c’est de savoir ce qu’on fait dans le cas contraire. Parce que c’est bien ce qui va se passer dans l’immense majorité des clubs avec la suppression de tout ce dont on a parlé. Il faut s’y préparer urgemment. C’est tout ce que j’ai dit. Je ne fais pas du bénévolat une doctrine absolue mais une nécessité qui fonctionnait très bien avant. La difficulté qu’on va rencontrer , c’est que l’époque a bien changé et les mentalités des gens avec. On attend de la qualité mais on est devenu dans le même temps des consommateurs peu enclins à produire soi même cette prestation gratuitement.
Au risque de poser une autre question débile : comment ça se fait qu’il y ait autant de clubs qui aient BESOIN de ces contrats aidés ? Je veux dire, c’était le cas chez mon cousin en Corrèze où pourtant le club ne payait aucun loyer et n’était en concurrence qu’avec le rugby, tellement il y avait peu d’associations sportives dans ce coin.
En Belgique, nous n’avons aucune forme de contrat aidé et nous nous débrouillons… Je ne connais qu’un ou deux clubs très jeunes (ou au contraire, uniquement constitués d’anciens qui souhaitent juste rester entre eux) qui n’aient pas d’entraîneur rémunéré, et aucun club n’est particulièrement subventionné à part ceux qui ont une équipe en superdivision (et encore, c’est majoritairement du sponsoring, pas de sous venant du contribuable). Pour info, les subsides que nous touchons représentent 10% de notre budget annuel.
ca je peux te repondre facilement. certains clubs profitent qu’ils ont salle et autre pour offrir des licences a prix coutant. En gros tu paye juste la licence fedé. ce qui pour peu que tu soit econome sur le materiel t’ammene dans certains club a une année complete pour moins de 150 euros (70-80 euros de licences +pareil pour le materiel).
En gros c’est le principe du beurre et de l’argent du beurre et la cremiere. la l’argent du beurre est coupé et ca chiale parce que il faut en payer 1
Le soucis d autoentrepreneur c’est que ca oblige a faire declaration ursaff (personne le fait en réalité mais c’est la loi et si un jour y a un controle)
Donc vu le prix horaire dun AE + ursaff c’est pas un système économiquement sain pour un club
Je vais répondre a nouveau sur un sujet abordé x fois…
Au sujet des aides. Celle des communes existera toujours car sport et culture est un vecteur positif et un maire qui le ne fait pas perdra son siege. Et une fois elu un maire pense a une chose… sa réélection (ou celle de son étiquette) et son avenir.
Sur le CNDS pour avoir parler avec le representant départemental de la DDJS ca va en effet baisser encore mais pas sur la partie emploi. Celle sur la partie projet qui finance beaucoup et d’équipement oui.
Sinon pour revenir au départ du sujet cest a dire lavenir des emplois dans notre sport. Il va passer par etre moins dépendant des subventions et de se développer autrements (donc de se reposer vraiment sur les benevoles) et de mener plus d’actions.
Pour les moyens / petit club l’avenir cest le groupement d’employeur. Le notre est monté depuis 2 ans (5 club de 20 25 35 60 et 110 licencié).
C’est le moyen le moins dangereux je penses (CDNS emploi obtenu bien sur) car on partage la masse et on crée une entité ce qui met pas en péril le club si ca capote.
En tout cas du cote de l’état on fait le forcing dessus vu le nombre de reunions prevu sur ce sujet et ou on me demande d’intervenir comme exemple. Donc pour eux c’est un format davenir pour lemploi associatif.
Oui ben chez moi il n’y a que des vieux et le vecteur positif pour la réélection ce sont les clubs du troisième âge, les banquets et les comités des fêtes. Bilan, ils s’en tapent du ping et notre subvention s’élève allègrement à 200 € par an. Avec ça, on va se payer un cour sur le coup-droit ! LOL
C’est souvent la même par chez nous, pas forcément parce qu’ils s’en tapent, mais plutôt à cause du nombre de clubs demandeurs. Déjà, il faut savoir que la plupart des salles appartiennent à la commune, donc déjà pour avoir une grande salle (chez nous on met 16 tables en interclubs) sur un créneau horaire demandé (vendredi et/ou samedi soir), il faut déjà négocier.
Dans mon coin, il y a une commune de 8000 habitants avec un entraineur diplômé et une équipe en N1, la commune d’a coté (15 000 habitants) a aussi un entraineur et une équipe de N3, un peu plus loin, 7500 habitants un entraineur et une équipe de N1, … tous ces clubs ont de nombreux bénévoles si j’en crois les évènements qu’ils organisent (sportifs ou hors sports…)
Certaines communes prennent des heures de ces entraineurs annuellement ou ponctuellement…
et je ne pense pas que les régions/départements/… arrosent tout le monde de pognon …
On a 1500€ de nos deux communes cumulés soit 7% de nos recettes et on a un salarié CDI 20h/semaine et une licence a 90€
Comme quoi ces possible avec des idees et des bénévoles
Car meme un club en pro A sans bénévole il existe pas. C’est la base dun club de 10 a 300 licenciés.
Tout à fait d’accord … Il y a souvent toute sorte de compétences dans une club, chez les joueurs, les parents, les partenaires … il faut les mobiliser !
Ce qui est sur, c’est que la diminution des subventions va nécessité une montée en compétence des clubs.
Que ce soit, par de nouvelles idées de manifestation, la recherche de sponsors, les partenariats avec les écoles, les EPHAD, …
De mon côté, je suis sur que si notre sport veut progresser et se développer, il en va par une ""pseudo professionnalisation. Il suffit de regarder les sports majeurs (foot, basket, hand, rugby…)
Et puis il faut également se poser la vocation du club dont on s’occupe : s’agit il d’etre un club formateur, un club de masse ou un club elite
Tout à fait d’accord : Même des sports encore plus “mineurs” que le ping ont fait le choix de la formation accentuée des encadrants (1er pas vers la professionnalisation) pour un meilleur accueil des pratiquants, une meilleur détection, une meilleure formation, et certains croissent fortement en terme de clubs, de licenciés, d’exposition médiatique…
Qu’est-ce que tu veux que je dise ? Ben tant mieux pour vous et c’est super comme ça. Mais je te promets que ça ne reflète pas l’ensemble du territoire. Par contre, je suis d’accord avec toi, l’argent ne tombe pas du ciel et le dérèglement climatique ne va pas arranger les choses !
J’en ai conscience : si effectivement certains clubs préfèrent pleurnicher que la mairie donne pas assez de sous, que les entraineurs sont des mercenaires suceurs de pognon, que les parents s’occupent pas des gamins, que les gamins sont pas motivés, … l’écart ne fera que se creuser entre les clubs… Pas par la faute des plus “motivés”, mais par l’inertie des plus statiques
Hélas, je pense que tu as raison. Le fossé devient abyssal .
c’est une évidence dans mon club. Ce qu’on voit aussi c’est que si il y a des entraineurs bénévoles en plus de l’entraineur diplômé, ça ne fait pas de mal, les parents sont encore plus contents.
Mais l’entraineur rémunéré et avec contrat apporte une régularité, toujours la même personne qui met en confiance les parents.
Un entraîneur c’est bien quelqu’un qui enseigne ? Comme un professeur ? Donc je propose que les deux soient bénévoles
On va réduire le coût de l’éducation nationale !
Plus sérieusement, un entraîneur payé c’est normalement quelqu’un de diplômé, et qui s’est orienté vers ce choix pour en vivre.
Il m’arrive d’être bénévole pour entraîner mais ce n’est pas ma vocation. J’ai des revenus qui me permettent le luxe d’être bénévoles.
La solution pour régler dans les clubs à petit budget un entraîneur c’est la mutualisation sous forme d’un groupement d’employeurs.
Merci aussi de ne pas payer les entraîneurs à coup de remboursements kilométriques. Ils ont le droit comme tout le monde à un régime social.
Certains ici se disent de gauches mais je ne vois pas en quoi ils le sont en prônant l’exclusivité du bénévolat. C’est le rêve de tout patron mal intentionné d’avoir des collaborateurs non payés…
Il y a clairement plusieurs gauches mais bon on va éviter de se lancer dans un débat politique…
Pour résumé, un entraîneur qualifié mérite salaire. Pour en vivre, il est souvent obligé de se partager avec plusieurs clubs. La mutualisation sous forme de groupements d’employeurs est donc une sérieuse piste. Après, l’inconvénient c’est la compétition entre clubs quand elle existe. Peuvent ils avoir le même entraîneur ? C’est peut être là où ça pêche… on peut aussi penser à des mutualisation multisport mais qui exigerait de l’entraîneur des qualifications plus hétérogènes que celle du ping.