Il y a déjà 12 à 15% des troisièmes qui n’iront pas jusqu’au bac…La sélection se fait bien avant.
Faux, il n’ y a plus aucune sélection. Celui qui veut aller jusqu’au bac, pas de soucis.
Maintenant, ce sont les parents et l’élève qui décident.
Je viens de voir qu’en 1968, le taux de réussite était de 81,3 % ! Une sélection impitoyable par rapport à toutes ces dernières années…
Ah oui ? finalement ça rigolait pas en 68 !
81,3 % c’est le taux normal maintenant.
Non
Il y a bien sélection. Plein de jeunes après 16 ans se retrouvent déscolarisés. C’est une méthode garantie pour les établissements d’avoir des bonnes stats au bac.
C’est fini ça. Ceux qui n’y vont pas c’est parce qu’ils se barrent eux même ou choisissent une autre filière.
Je sais de quoi je parle. J’étais dans la grande maison.
Tu l’étais en l’an 40.
Et non, c’est très récent. Je ne suis en retraite que depuis 2 ans et je suis parti à 57 ans.
Sérieux, le bac maintenant, c’est à pleurer.
Et bah regarde les chiffres 2019 du ministère de l’éducation.
810 000 élèves en troisième
537 000 élèves en terminal GT
164 000 élèves en terminal Pro
en sachant que les élèves en terminal étaient d’une génération de troisième encore plus importante que celle d’aujourd’hui.
Sans le Bac, tu n’as que les métiers manuels, la restauration etc…
Sans être manuel et sans diplôme ( je sais de quoi je parle), tu n’as pas ta place dans la vie professionnelle en France.
Oui, c’est ce que je dis. Ceux qui ne sont pas allés en terminal ont abandonné avant par choix ou découragement. Mais rien ne les empêchait d’y aller en toute tranquillité de plein droit quel que soit leur niveau.
Ou un bon « piston » qui va te prendre en formation interne ou en alternance.
C’est parfois mieux qu’un diplôme bidon. La confiance d’un ami bien placé, rien de tel aujourd’hui. Avec ou sans diplôme.
Tu n’en sais rien puisqu’ils n’y vont pas. Décourager c’est déjà une forme de sélection
C’est certain et c’est même assez hypocrite ( voir diabolique ) . Il n’empêche qu’ils font tout pour les garder jusqu’au bout.
C’est vrai mais je déteste le piston. J’ai déjà refusé une offre d’emploi ( où j’étais quasi-sûr d’être pris) à cause de cela. Je veux m’en sortir moi-même, comme un individu qui se respecte.
Dans mon atelier de Pôle Emploi en début d’année, un animateur nous a dit que 60 ou 80 % ( je ne sais plus exactement le pourtentage) des recherches d’embauches se faisaient par le bouche à oreille, sans annonces. C’est énorme.
Ben oui. C’est pour ça que c’est difficile de faire sans. Et puis, c’est juste pour rentrer. Très vite, les gens oublient que tu as été pistonné si tu fais bien le taf. Moi, à ta place, je ne ferais pas la fine bouche. Si l’occasion se présente, il ne faut pas se gêner.
C’était il y a 5 ans. Malgré le fait que je sois sans emploi depuis la fin de l’année, je ne sais toujours pas si j’accepterai d’être pistonné.
Je n’ai embauché que deux fois, mais jamais sur annonce.
La première sur une candidature spontanée de quelqu’un qui est passé à la boutique, et je me suis dis : pourquoi pas.
La seconde c’est moi qui est proposé à un gars qui me paraissait bon dans mon domaine.
Tu travailles dans quel domaine ?
C’est exagéré je pense. J’ai fait une quinzaine de recrutements, tous sur annonce sauf un pour du temporaire. Par contre, la moitié de ceux que j’ai recrutés, je les connaissais et j’en pensais du bien (d’autres que je n’ai pas recrutés, je les connaissais aussi mais je n’en pensais pas du bien…). Donc, pour la moitié, je ne les connaissais ni d’Eve, ni d’Adam. Au final, 0 piston, même si j’ai pu biaiser pour en favoriser certains (toujours dans l’intérêt du service).