Oui, je suis d’accord avec toi…confiance sans faille, état second. Je pense que l’on a tous expérimenté ça au moins quelques fois…
Une des particularité du ping c’est qu’on a un adversaire à porté de main…ou presque. On est du coup assez connecté psychologiquement et en même tant on est séparé par la table…c’est assez perturbant pour nos instinct grégaire…
A mon avis tu peux t’entraîner 10000h au robot, prendre des douches froide et t’équiper d’un caleçon en inox soudé…Ton premier match face à un adversaire qui t’en impose (consciemment ou pas) et plouf…adieux le Flow miraculeux…
C’est sur que tu n’auras jamais le flow si tu joues Ma Long. Je pense que ça n’arrive que lorsque tu te dis que tu peux gagner. Et du coup tu te transcende en quelque sorte.
Et à l’inverse je pense que ça n’arrivera jamais contre quelqu’un de beaucoup moins fort.
C’est hyper compliqué d’écrire un commentaire constructif sur le flow ou état de grâce. C’est pas quelque chose qu’on peut expliquer de manière rationnelle…
Me concernant. Je qualifie ça d’un état de présence extrême. Qui ne dépend pas de l’adversaire en face.
Pour moi ça dépend forcément de l’adversaire. Si tu ne touche pas une balle c’est impossible de rentrer dans cet état.
Autant pour moi, tu as raison sur ce point.
Il doit y avoir un certain équilibre en terme de niveau…
C’est pas compliqué, pour passer du croire au savoir, il suffit de garder les hypothèse les plus plausibles et garder en tête que des éléments nouveaux peuvent toujours remettre en cause le savoir…
Oui ça doit être un minimum équilibré, il peut y avoir un assez gros écart de niveau mais pas immense non plus.
Et après il faut qu’il y ait ce déblocage mental inexplicable…
Pour moi cet état est un mode concentration et avant le match, je peux deja etre dans cet état (peu import l’écart de niveau)
Mais les fois où j’ai expérimenté cet état, c’était sur des joueurs bien plus forts que moi. Pour donner un nom par exemple: Julien Pietropaoli.
Il y avait 700 points de différence. Et je suis rentré dans cet état. Un état de transe intense. Le sentiment de ne faire qu’un avec la salle, d’avoir le soutien de tout le monde. Une présence et une concentration incroyable…
C’est pour ça que pour moi, il n’y a pas forcément d’équilibre à avoir. Après sur ma long c’est sur que c’est impossible de jouer.
Mais je ne sais pas…
En fait peu importe le niveau sur le papier on va dire, mais il faut qu’à l’instant T du match, le jeu s’équilibre.
Et moi aussi ça m’est arrivé sur quelqu’un qui a 600 points de plus. Et globalement que sur des mieux classés que moi.
Très pertinente cette remarque. En effet
Moi je suis devenu expert en joueurs loisir, les alimenter juste ce qu’il faut pour qu’ils ait confiance mais pas trop…éviter la lassitude (le plus dur)…
Avant j’avais tendance à faire du Flow/ContreFlow, en voulant être trop gentil, le joueur en face s’énerve est fais n’importe quoi…ou parfois reprend confiance et te balance quelques frappes bien Flowtées…
Effectivement
Je pense que le public et le soutien qu’on a derrière peut jouer sur le fait de rentrer dans cet état. Qu’en pensez vous ?
Les facteurs sont forcément nombreux. C’est pour ça qu’il est très difficile de mettre une définition et une explication sur le phénomène
Je sais pas
mais j’ai deja eu des sensations de flow en étant à l’extérieur donc un public par acquis à ma cause
Pour moi c’est un phénomène type auto-hypnose légère. Comme ce qu’on atteint sur un travail nécessitant une grande concentration. Ce moment où les stimulus inutiles sont ignorés. Où tous les détails « simples » ou « bas niveau » se mettent en place sans aucun effort conscient. Avec le cercle vertueux de la confiance qui maintient le truc bien sûr.
Donc ça marche contre plus fort… tant que la différence n’atteint pas le point où il faudrait faire des choses qu’on ne peut pas faire physiquement (vitesse de réaction, maintien de l’explosivité sur un échange très lon) ou techniquement (lecture correcte d’un très bon service, contrôle d’un top de ma long dans le coude…)
Je viens de vous lire et je ne vois pas le rapport avec le sujet. En tout cas, c’est bien trop abstrait pour moi.
Comment voulez-vous travailler « le flow », un truc dont on ne sait pas comment il se déclenche, combien de temps on en profite ni pourquoi il se barre ?! Et en plus, on lui donne un nom !!!
Je veux bien qu’il y ait un « à côté » à entretenir pour progresser mais là, ça relève juste d’un moment quasi surnaturel impossible à reproduire intentionnellement.
C’est bien ça le défi justement. Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui on ne sait pas, qu’on ne finira pas par savoir.
C’est pour ça que je dit qu’il faut pas considérer qu’il s’agit d’un truc quasi mystique…
Si tu reste terre à terre, je pense que tu peux considérer qu’il s’agit juste d’un état de paix avec son esprit…Plus de peur, plus de doute, une conscience tranquille orienté vers un but : jouer au ping…
Comme un musicien qui fait corps avec la musique…un animal qui suit son instinct sans penser à l’échec…un surfeur en équilibre sur une vague monstrueuse…
Le genre de truc ou plus tu pense à le faire, moins ça marche
Nos seules limites, ce sont nous qui nous les imposons.