Excusez mon ignorance mais @Florian_Beneteau est un joueur professionnel ?
Je suis d’accord. Ce sont des domaines totalement différents. Cependant, je reste intimement persuadé qu’effectuer des actions en dehors de la table permettant de gagner en estime, en confiance en soi a un impact direct sur notre ping en compétition surtout.
Après je suis conscient que ce n’est pas une généralité. Certains disposent d’une confiance en eux incroyable sans faire d’efforts. Ce n’est malheureusement pas mon cas. J’ai dû beaucoup travailler ce côté. Je me suis retrouvé 19 et tous mes entraîneurs me disaient que je jouais 3 classements de plus que mon classement actuel à l’entraînement. Ce qui est frustrant. Ce n’était pas un problème technique. Simplement de confiance.
Je faisais n’importe quoi à côté. Et en mettant en place certaines choses (notamment la méditation et le lâcher prise), Mon mental a pu s’équilibrer peu à peu avec mon niveau de tennis de table.
en tout cas j’ai personne avec ce nom la dans spid donc ça doit être un pseudo
@BobaFett et @Dominique_de_Pornic, si j’ai bien lu ses propos depuis sa récente arrivée sur le forum, @Florian_Beneteau a joué en N1, a été numéro 380 français, a 24 ans et vient d’arrêter le ping pour se consacrer à son métier.
Il a arrêté.
ok mais çà doit être un pseudo car je ne trouve pas de florian beneteau dans spid.
Un pongiste qui arrête la compétition est encore référencé dans spid ?
oui normalement, ca commence en 2002
Excuse ma curiosité mais pourquoi est-ce si important de vérifier dans spid ? Je ne vois pas l’intérêt de dire qu’on a joué à haut niveau national si ce n’est pas vrai
ben je voulais voir sa progression ça m’intéresse mais je ne le trouve pas
Autant le lui demander directement
il va répondre je pense
J’ai pris le nom de famille de ma mere. C’est normal que tu ne me trouve pas. Je préfère garder un minimum d’anonymat si ça ne te pose pas de problème
Après sur ma progression je tournais autour de 12 en junior 1, 15 en junior 2, 17 en junior 3, 19 de 18 à 20 ans.
Et numéroté ensuite jusqu’à mes 23 ans. Voilà voilà
Moi je demandai ça parce que si un joueur fait le choix d’en faire son métier on peut comprendre certains sacrifices…si c’est du loisirs…
Ouais bon le stalking… bof quoi.
Après je trouve que ça devient vite nécessaire de travailler tout ça. Il me semble que jusque un certain niveau améliorer sa technique suffit mais au bout d’un moment le côté tactique et mental devient essentiel. En général on le travaille déjà simplement à force de faire des compétitions
Éventuellement ça peut être sympa de voir des idées de compétences
- Utiliser une routine pour se mettre directement à 100% dans le bain dès le début du match
- Prendre quelques secondes pour analyser le point, comment il a été perdu / gagné et ajuster sa stratégie en fonction
- Bien être rigoureux dans le test des faiblesses adverses, pas juste supposer
- Savoir se calmer quand trop excité et savoir se chauffer quand trop mou
- Connaitre son niveau d’excitation / d’énergie qui nous permet de jouer à notre meilleur niveau
- Savoir rester calme après les erreur
- Savoir se calmer quand on commence à s’énerver
- Savoir ne pas se précipiter et prendre le temps dans les rallies / échanges
- Avoir une routine d’avant service pour se vider l’esprit et être prêt
- Etc autres idées ?
Perso c’est plus ça que je vois en parlant de faire du travail ‹ à côté › et que l’on détaille. Certains trucs se travaillent aussi à la table mais je pense que parfois il faut le commencer en dehors de la table au moins
C’est intéressant ce que tu souleves.
J’ai juste envie de rajouter le fait de tenir un journal après chaque journée de compétition avec
-les faits (résultats)
-points positifs
-Points d’amélioration (tactiques, mentaux etc)
-le ressenti global
L’idée, c’est de prendre un certain recul pour éviter de tomber dans l’excitation si la compétition s’est bien passée, ni dans la négativité dans le cas contraire.
Mais surtout que cela soit honnête à 100%. Écrire de manière spontanée. Sans trop réfléchir et sans se mentir à soi même. Mettre son égo de côté en quelques sortes
Relire ses notes avant chaque nouvelle compétition. Constater le chemin parcouru après des mois/années à tenir ce journal.
Qui se justifie se crucifie…
« Qui se justifie se crucifie »
C’est un dicton à la con.
Je l’ai vécu surtout au ping, du moins c’est là que je m’en suis rendu compte mais je pense que j’ai dû déjà vivre l’expérience du flow dans d’autres activités sans m’en rendre réellement compte parce que ces activités ne demandent pas de notions de performance ni d’adversité.
Les fois où ça m’est arrivé, je ne sais pas vraiment comment ça s’est produit, je ne sais pas comment j’ai réussi à déclencher le truc, mais ce qui est sûr c’est que quand ça se produit, mon niveau de jeu prend 5 ou 6 classements instantanément. J’ai souvenir un jour être passé très près de la victoire en tournoi sur un n°400 alors que je n’étais que 18, je n’ai compris que récemment pourquoi j’ai perdu ce jour là (en faisant mes quelques recherches sur le flow, en découvrant mental d’acier notamment). A la belle je menais 10-8 et j’avais le service. A ce moment là, au lieu de rester dans le match et de continuer à jouer comme je l’avais fait jusque là, j’ai réalisé que je pouvais faire la perf de ma vie et je me souviens m’être dit à ce moment là, « t’as le service, faut pas que tu te rates ». A l’époque je ne savais pas que le cerveau ne comprenait pas la négation (cf la vidéo plus haut de trans formation, Julien Musy en parle aussi, il parle du discours interne, de l’histoire qu’on se raconte) et je me suis suggéré s’en m’en rendre compte que j’allais rater. A cet instant précis je suis sorti du flow comme si l’hypnotiseur avait prononcé la phrase « vous revenez ici et maintenant » pour sortir de l’hypnose. Résultat, j’ai perdu 12-10. Il y a 4 ans j’étais 16, j’ai mis 11-0 à la belle sur un jeune 18 en progression, les deux 1ers sets se sont déroulés normalement avec mon niveau de jeu habituel, et au 3ème set, mon cerveau a bien voulu passer en mode flow, et là mon adversaire a rien compris de ce qui se passait. Dans cet état c’est comme si j’étais super concentré, hyper lucide sur le jeu, comme si je pouvais lire le jeu de mon adversaire à l’avance, je suis sur toutes les balles, je ne fais pratiquement plus aucune faute, tous mes coups font mouche ou presque, c’est une sensation très euphorisante, surtout après quand je réalise ce que j’ai réussi à faire.
Donc réponse oui évidemment, mais pour l’atteindre volontairement c’est pas chose facile… Mon fils n’y arrive pas à chaque fois mais ça revient de plus en plus souvent, il s’appuie sur les bases de la méthode de Julien Musy et son SLAM V pour y arriver.
La 1ère fois qu’il a vraiment expérimenté cet état de flow, c’est l’an dernier lors d’un tournoi (il était encore 17), alors qu’il faisait une indigestion de boudin aux pommes!! Il a fallu que j’aille chercher une bassine pour qu’il vomisse entre deux set… Et là il s’est produit quelque chose d’inattendu, une fois vomi, il s’est senti libéré et a commencer à tout lâcher. Il gagne son match, il enchaîne ensuite les autres facilement avec une perf à 20 au passage, et arrive en finale contre un gamin du même âge que lui, 20 aussi (et qui a fini la saison à n°700) et il a fait un match presque parfait, il gagne 3-0 net sans bavure.
Suite à ça, on a découvert mental d’acier, on a lu ensemble tout son blog, regardé toutes ses vidéos… En mai suivant, il a réussi plusieurs fois à atteindre le flow volontairement et sortir des matchs où quand je le regarde (avec mes yeux de père bien sûr) je suis impressionné de ce qu’il arrive à faire! Actuellement c’est pas encore quelque chose qu’il maitrise bien, mais c’est de mieux en mieux. Je pense qu’avec de l’entrainement, s’il continue dans cette voie, il va réussir à maîtriser cet état de plus en plus souvent.