oui mais l’instinct c’est sur certaine balle pas tout le temps.
Il faut mélanger instinct et schémas de jeux comme cela dés que l’on sort de nos habitude on laisse place à l’instinct.
Les attaquants ont un schéma de jeu, derrière leur service surtout, parce qu’ils veulent marquer le point le plus vite possible en débordant leur adversaire ou en leur envoyant une balle puissante qui en retour sortira de la table. En retour, idem soit ils démarrent fort pour marquer soit ils remettent court sur service court pour neutraliser.
Style Gatien, service, retour, pivot,cacahuète et au maximum un échange supplémentaire si jamais ça revient.
Par contre des jeux allround (hélas en voie d’extinction), type Secrétin, là on est plus sur renvoyer la balle une fois de plus que l’adversaire en lui faisant commettre une faute et donc davantage d’échanges et donc fatalement plus d’improvisation nécessaire et là les attaquants bien souvent n’aiment pas trop car ils sont souvent amenés à improviser eux aussi et ça n’est pas du tout leur tasse de thé. Si j’arrive à embarquer l’attaquant dans plus de trois échanges, la plupart du temps je marque le point, il sort de son compartiment de jeu (un coup un top, un coup une coupe ou une pseudo coupée ou une balle haute qu’ils n’apprécient bien souvent pas quand c’est panaché).
Plusieurs dans les 18 m’ont dit après nos rencontres qu’ils avaient peur que je leur envoie des balles hautes parce qu’ils n’étaient pas du tout à l’aise dessus, pourtant c’étaient des bons topeurs ou top frappeurs.
Pour la chance, donc Killer si elle t’abandonne tu perds un ou deux classements, va falloir prier qu’elle reste à tes côtés.
Ceci étant, grattant plus que la moyenne (normal je renvoie beaucoup de balles donc les échanges durent) j’ai coutume de dire une c’est de la chance, plusieurs c’est de la précision .
Merci de rester sur le sujet et de ne pas systématiquement s’en écarter pour revenir vers celui de l’auteur, et le coup de la balise “HS” ne marche pas
Donc si je comprends bien certains posts :
Soit on joue à la one-again d’instinct sans réfléchir à une tactique et on plafonne à 600, soit on joue avec des schémas de jeu hyper réfléchi et programmé et on a des chances d’atteindre un gros niveau.
Pour d’autres, jouer d’instinct c’est uniquement balancer des coups one-again kamikaze.
Pour les premiers, quand l’adversaire, par miracle car il n’a pas votre science infuse, vous sort de votre (voire vos) schéma de jeu : vous arrêtez le point ?
Pour les autres, Waldner et Koki Niwa existent…
Jouer à l’instinct, c’est aussi et surtout être capable de sortir de son schéma de jeu pour surprendre l’adversaire et/ou juste s’adapter instantanément à ce qu’il propose.
C’est aussi ce qui différencie les meilleurs.
ça ne veut pas dire faire n’importe quoi ou jouer le one-shot miracle : ça c’est pas de l’instinct, c’est de la connerie, du désespoir ou du génie dans le meilleur des cas très rare…
Alors pour reprendre le titre du post, c’est comme si tu demandais : Jouer ou joueur qui jouent du revers.
C’est impossible de ne jouer qu’à l’instinct.
Mais ceux qui y arrivent quand ils en ont besoin ou quand ils le ‘sentent’ : c’est les meilleurs.
L’instinct ne peut en aucun cas être une stratégie permanente. C’est notre capacité de réaction face à l’imprévu. Je pense qu’on le développe tous en nous confrontant à des systèmes de jeu différents, en abordant des situations de jeu différentes. L’entrainement, l’expérience nous permettent de répondre instinctivement à des problèmes lorsqu’on doit sortir des schémas. Perso, j’ai bien stagné ma seconde année parce que je pensais pouvoir m’en sortir par l’improvisation (= instinct ?) systématique. C’est parfois grisant, mais c’est souvent ton adversaire qui se marre à la fin. C’est beaucoup mieux depuis que je peux me reposer sur quelques stratégies souvent payantes, à mon niveau bien sûr.
Justement, parlons de Waldner, il avait l’art et la manière d’amener son adversaire là où il le voulait et se faisait rarement surprendre…
C’est le rêve pongiste son jeu, un bon exemple à suivre Killer … pour te persuader que le hasard et l’improvisation ne sont rien en comparaison d’un max de schémas maîtrisés
Et quand il se faisait surprendre, tu ne t’en rendais pas forcément compte car il était capable d’improviser juste à une telle vitesse que tu avais l’impression que tout était prévu…
ça porte un nom, c’est l’anticipation.
Dans le même genre comme me le disait Benoît R. un joueur (V1 limite numéroté encore) intelligent et sympa bien connu dans notre coin (PDLL) en parlant de S. Brochard dont on parlait dans le sujet joueurs forts atypiques me disait à son sujet.
“il sait avant toi où tu vas la jouer” d’où son impressionnante impression de facilité.
Il n’est pas interdit de changer de stratégie en fonction des réaction de son adversaire … Par contre, bon courage à lui pour improviser et me surprendre sur chaque point du match
Perso, je pense que pour gagner au ping, il faut jouer avec son coup fort dans le coup faible de l’adversaire, le plus souvent possible ! ça me semble bien plus rentable que d’essayer d’inventer un truc à chaque point.
Ce n’est pas parce que Niwa fait 2 blocs coupés de temps en temps qu’il n’est pas hyper rigoureux dans ses schémas de jeu !
Il ne faut pas se laisser distraire par son coté spectaculaire, avant même de lancer la boule au service, il y une idée très précise de comment le point va se dérouler (ou comment il souhaite qu’il se déroule…)
J’ai d’u mal à croire aussi que Waldner attendait le retour du mec pour improviser la suite du point, je crois au contraire que son “génie” venait justement de sa capacité à savoir exactement ou la balle allait arriver, et prévoir le coup suivant !
Après il y a tjrs des exceptions, mais se former en se disant qu’on est une exception, ça parait chaud
Je prefère donner à un jeune un exemple comme Lebesson, qui n’est pas le mec le plus doué du monde mais qui a mis en place un stratégie servant parfaitement certaines de ses (grosses) capacités naturelles, pour le résultat que l’on sait !
c’est le contraire de l’improvisation ça non ? faire jouer son adversaire comme on veut, savoir ou elle va arriver, et enchainer comme prévu, c’est bien la définition d’un schéma de jeu
Oui, aussi.
J’oppose un peu ça aux schémas des premiers points joués où là c’est plutôt clair. Tu sers long ça revient long mais risqué si gros démarreur, servi très court en général ça revient également court ou alors le démarrage est en rotation mais lent sauf joueur très fort ou kamikaze.
Après quelques échanges en général à moins d’arriver à totalement enfermer ton adversaire tu dois bien composer avec des balles qui reviennent de façon nettement plus imprévisibles et c’est là qu’il est très très fort et pour imposer ton schéma de jeu sur ce genre de joueurs à moins d’avoir des coups tellement puissants qu’il soit à la rue, c’est un enfer de savoir où la balle va aller, tu ne le sais qu’à la toute dernière fraction de seconde dans un angle ou l’autre de fond de table en side spin de gaucher dans le cas présent pour compliquer encore un peu la remise.
Donc évidemment qu’il a des schémas de jeu et beaucoup d’expérience mais son anticipation des coups dans des échanges qui durent est vraiment bluffante.
Dommage qu’on ne trouve pas de compil de ce joueur ça serait plus parlant. Je n’ai trouvé que quelques échanges par-ci par-là.
Oula, je ne dis pas que le schéma va dicter le point du début à la fin
Mais bon, si il s’engage favorablement, il y a de grosses chances qu’il se termine bien dont autant le faire commencer aussi favorablement que possible le plus souvent possible ! et puis la plupart des points se jouent sur 2/3 coups de raquettes …
Pour moi, les schémas de jeu, c’est le contraire de la rigidité, c’est au contraire, à chaque point, choisir l’enchainement de coup qui nous est favorable et essayer d’y attirer l’autre.
Le joueur dont tu parles peut tout à fait avoir un schéma de jeu sur une filière longue parce qu’il sait que si le point dure, il sera dans une configuration favorable. Ne pas jouer 2 fois de suite au même endroit c’est aussi un choix…
Mais de toute façon, on le fait tous de manière plus ou moins conscience (“je préfère prendre mon coup droit” ou “je joue dans le revers de l’autre parce qu’il est nul”, c’est un début de schém de jeu).
Je suis peut-être mauvais observateur, mais je pense qu’on peut dire que Lucas Le Bourdonnec est une belle exception : il joue pas mal à l’instinct, il a envie de tenter un coup de folie, il va le tenter. Et… il est numéro 700, avec une touche de balle de folie !
Après, il y a peu de joueurs comme lui sur le circuit, la plupart ne tentent pas ce qu’il peut tenter, mais dans le genre, il est pas mal du tout.
Pareil pour Le Bourdonnec du club de Centr’Isere… La vidéo du match contre Gerland est dingue, il fait n’importe quoi
WOUAOUH les gars super, Ma Long parle français et il est sur le forum…
Il est bien évident que personne ne peut inventer un truc à chaque point et que aussi bien jow que kn ont des stratégies très élaborées. C’est exactement ce que je dis, mais se baser uniquement sur des schémas de jeu rigides est aussi inefficace qu’improviser tout le temps. Tout est une question de ‘juste milieu’.
Improviser n’est pas jouer comme un abruti et comme le dit ?? un peu plus haut : l’instinct est principalement une réaction, pas une action. (Désolé, j’ai la flemme de chercher…)
Seulement certains joueurs, et souvent ce sont les meilleurs, et pas seulement en TT, ont cette capacité à avoir un schéma de jeu très élaboré et, aussi, une capacité à improviser ou jouer d’instinct, cette créativité qui les différencie et les rend souvent beaucoup plus intéressants à voir jouer : Federer, Ballesteros, Zidane, Abbalo, Blanco, Mc Enroe, Jordan etc etc…
j
J’ai modifié mon post ! J’ai mis “Bourguignon”, mais c’était un lapsus…