Gestion du stress en compétition

A la demande d’un des membres j’ouvre ce sujet. ça fait un moment que je m’intéresse au stress. Je fais parti des gens qui se chiaient dessus à 9-9 à la belle ou de ceux qui doutent avant chaque compétition.

ça m’a amené à beaucoup m’intéresser à la gestion du stress et tout ce qui va avec. Pas que dans le ping mais dans ma vie de tous les jours.

J’ai réalisé qu’à chaque fois que je stress, c’est par rapport à une situation qui n’est pas encore arrivée. Qui peut potentiellement arriver mais ce n’est pas encore le cas. Mon cerveau analyse et cherche des moyens pour se rassurer et trouver la meilleure façon de faire pour limiter la casse.
Par exemple à 9-9 à la belle j’imagine que je vais rater mon service, que je vais perdre le match, que je vais faire perdre mon équipe etc…
Alors que je n’ai même pas commencé à servir.
Donc je cherche le meilleur service, le meilleur schéma de jeu, je me dis qu’il faut surtout pas que je rate ce premier démarrage. Bref je me mets encore plus de pression…

Avec le temps j’ai trouvé des moyens pour limiter l’anxiété, le stress et tous ces doutes qui me viennent à l’esprit.

  • Se reconnecter au corps par l’effort. ça c’est pour ceux qui n’aiment pas les techniques de respiration, méditation, yoga etc. Je pense qu’on a tous ce ressenti. Avant chaque tournoi on a cette anxiété, cette peur qui nous vient à l’esprit. Pour certain c’est plus de l’excitation que de la peur mais vous voyez de quelle sensation je veux parler je pense. Et passé le 1er match, 2em match, ça retombe et notre cerveau et nos pensées sont en mode off et on peut jouer plus libérés.
    C’est dû au fait qu’on s’est reconnecté à notre corps grâce à ce match. On s’est dépensés. L’effort physique a pris le pas sur les pensées.
    Donc ce que je fais maintenant avant chaque compète c’est que je me tue à l’échauffement. Bon façon de parler hein. Mais je fais une bonne séance de fractionné pour forcer mon cerveau à porter son attention sur mon corps et non mes pensées, mes doutes, mes peurs. Et ça marche.

  • Méditation. La méditation, c’est un entraînement de l’esprit. Au même titre que l’entraînement physique mais pour la tête. Et c’est aussi voir plus important. C’est entraîner son cerveau à vivre ici et maintenant. Pas dans 10 minutes ni demain. Donc fini l’anxiété parce que tous les problèmes qu’on imagine être véridiques sortent tout droit de notre imagination. D’une situation qui n’est pas arrivée. Alors que notre corps est ici et maintenant et qu’il n’y a aucun problème.

  • Se dire que de toute façon on ne peut pas contrôler le future et ce qui va se passer.
    Donc autant profiter et prendre ça comme un jeu. Parce que le ping c’est un jeu avant tout

n’hésitez pas à faire part de votre expérience sur ce sujet. Si ça vous touche particulièrement et si vous arrivez à gérer ça :slight_smile:

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sujet déjà abordé je crois

https://forum.tennis-de-table.com/search?q=stress

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Une seule solution : le no-fap

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Un article du Monde de ce jour, en plein ds le mille pour ce que tu dis, me semble t-il…


Je j’ose faire un parallèle avec le mauvais stress auto-généré aux moments cruciaux, l’apport de la méditation et de la pleine conscience doit être une des solutions…
« Se tourner vers l’instant présent, comme le recommande la méditation de pleine conscience, ce n’est pas fuir le réel mais aller à sa rencontre. (…) Cela nous permet, face aux aspects plus douloureux, de les observer tels qu’ils sont et non tels que nous avons tendance à les voir, en les dramatisant, les amplifiant, les déformant… »
Bon, tout un programme mais avec lectures pertinentes et les bons entraînements dédiés, ça doit forcément fonctionner et aider pas mal pour avoir un meilleur mental au ping, entre autre…
J’ai bien aimé la fin de ce mini article, lorsque l’auteur Christophe André, même si c’est sans rapport avec ce topic mais ça fait partie de l’article. Un homme avisé me semble t-il !
« S’il y a de prochaines pandémies (c’est possible, hélas), je fais partie de ceux qui pensent que la priorité sera de protéger l’avenir de nos enfants, et non de complètement le détruire pour offrir quelques années de plus aux anciens, dont je suis. En attendant, je sais que les enseignants font de leur mieux, et je pense aussi que pour les enfants, sortir de chez eux, être à l’école, apprendre et rire avec leurs camarades de classe, est le meilleur moyen pour ne pas être marqués durablement par cette sale période. »
Je vais essayer de lire son dernier livre " Abécédaire de la sagesse (L’Iconoclaste, Allary Editions)" même si je ne suis guère attiré par ce genre d’ouvrage qui demande bcp de recul, en tous cas pour ma pomme…
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Ça tombe bien, c’est le « NNN »…

Et le no-ping, aussi…

:sweat:

Je préfère Movember :innocent:

Effectivement, il y a déjà plein de sujets dans lesquels cette discussion aurait sa place…

Ca peut s’expliquer d’une autre manière, notamment par l’existence du cerveau triunique (reptilien, limbique et neocortex). Le stress est provoqué par la libération d’hormones, notamment le cortisol (connue pour être l’hormone du stress). Sa production est générée par des émotions comme la peur ou la colère. Son rôle à la base est de permettre la fuite ou le combat face à un prédateur, c’est à dire cette hormone va nous donner des forces supplémentaires en une fraction de seconde… Et la partie du cerveau qui gère ces émotions dites archaïques c’est le cerveau reptilien. Quand il se met en route, il court circuite les deux autres, qui n’ont plus « leur mot à dire ». Or la partie du cerveau qui permet de réfléchir et qui caractérise notre intelligence c’est le neocortex. Autrement dit lorsqu’on stresse, parce qu’on a peur de perdre ou autre, on fabrique du cortisol, du coup notre corps se tend, on a du mal à contrôler nos coups et en plus, on a du mal à accéder à la réflexion (difficile dans ces moments là d’être lucide sur le jeu). Mais la bonne nouvelle, c’est que le cortisol va être consommé pour la dépense physique, d’où le fait qu’après le 1er-2ème match on commence à jouer un peu plus libéré.
C’est comme ça aussi que je me suis rendu compte que je jouait mieux mes rencontres quand avant qu’elle ne commencent j’allais faire un petit footing, même si de cette façon je perdais une partie de mes forces pour le match ou du moins j’en avais l’impression.
A la méditation, on pourrait aussi ajouter la cohérence cardiaque…
Pour revenir au cortisol, lorsqu’il n’est pas consommé par de l’activité physique, on a énormément de mal à l’éliminer et c’est le système immunitaire qui s’en charge… Il est dit que 5 minutes de peur ou de colère c’est 5 heures pour notre corps pour l’éliminer, 5 heures pendant lesquelles notre système immunitaire est entièrement mobilisé. Autrement dit 5 heures pendant lesquelles nous sommes très vulnérables aux diverses agressions microbiennes, virales, etc.
D’où la notion de sport santé…
Un petit lien de vulgarisation très bien fait sur le cerveau triunique :

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Bonjour à tous,
J’ai repris le tennis de table il y a maintenant 15 ans après 10 ans d’arrêt.
Dès la reprise de la compétition j’ai été confronté à du stress d’avant match … de mauvaises, très mauvaises nuits. Pendant toutes ces années j’ai essayé de comprendre et de lutter contre ce phénomène … en vain.
Sauf que depuis la saison dernière je suis beaucoup moins attaché au résultat qu’à la manière et bien en conséquence je suis bien moins stressé, je me présente plus frais et je joue mieux il me semble. En revanche je ne gagne plus autant de parties qu’en étant en mode fatigué mais au taquet. Le stress est désagréable mais il est lié amha à la motivation, à l’envie de gagner. Peut-être même faut-il le désirer plutôt que de l’appréhender. En fin de partie mon moyen de ne pas trop cogiter est de compter avant la mise en jeu les points restants (plus que 3 points, plus que 2 points) et basta.