vivi. Bon tu ne veux pas répondre, c’est ton droit. Mais permets-moi alors de supposer que tu es peut-être dans un cas super particulier de club qui a les moyens de former, ce qui n’est pas forcément le cas de beaucoup d’autres. Et du coup, il est possible que ton club ait les moyens de trier ces jeunes, surtout, ou de ne garder que la fine fleur des nombreux gamins qui sont dans les cas que j’ai décrits précédemment, mais que tu ne vois pas parce qu’ils ont abandonné bien avant que tu ne t’y intéresses.
L’obligation de formation des jeunes à tout prix, avec amendes et sanctions sportives à la clé, pourrait d’ailleurs être à reconsidérer, je trouve. Car ce n’est pas parce qu’un club ne forme pas qu’il n’apporte pas sa pierre au sport, et ce n’est pas parce qu’un club forme beaucoup qu’il est intéressant à tous points de vue. J’en ai des exemples autour de moi.
Perso je trouve dommage que les clubs ne mettent pas davantage leurs moyens (surtout humains mais aussi financiers) en commun pour former ensemble les jeunes de différents clubs. Chacun garde ses gamins de peur qu’on ne les leur pique… ce qui finit par retomber sur le nez de tout le monde, puisqu’au bout d’un moment, soit les gamins ne sont plus motivés et arrêtent, soit ils changent quand même de club pour un club offrant une meilleure structure.
Foutre la paix aux clubs qui n’ont pas ou peu de jeunes et les laisser évoluer au niveau adulte comme ils l’entendent, et à côté de ça favoriser les structures (stages, entraînements communs, salles ouvertes à tous etc) accueillant des jeunes de divers clubs pour que chacun puisse se former sans pour autant devoir se déraciner. Voilà qui apporterait une vie supplémentaire au ping français.
Pour repartir sur le sujet d’origine, moi il y a aussi un truc qui me choque, c’est le peu d’endroits où on peut pratiquer du ping de façon indépendante des clubs. Je vais à Paris trois jours de dimanche à mercredi, j’ai essayé de trouver un endroit où jouer et j’ai eu des propositions, mais en fait c’est pas si simple ! Salle pas ouverte le lundi, des propositions en banlieue… y’a pas de tables à louer à Paris ? Chez nous on a un club de sport privé qui loue des tables à l’heure, mais les conditions de jeu sont moyennes et il y a… deux tables partagées avec du badminton pour une agglo de 250 000 habitants ! Par contre y’a moyen de faire du bad, du squash et même du tennis plus facilement, alors qu’une table de ping ça prend pas de place ! Du coup, tu veux jouer avec un pote de passage, ou avec un mec d’un autre club avec qui tu t’entends bien, ben c’est une vraie galère. ça c’est aussi un axe de développement du ping loisir qui pourrait déboucher sur de la compétition ensuite ; je vois plein de gens faire du badminton en amateur, par exemple des collègues de boulot entre midi et deux, qui pourraient avoir un jour l’idée de s’inscrire dans un club. Au ping tu peux pas.