Non je t’assure, regarde le JT de TF1 de 20h
j’adore l’expression strict confinement
tu fais toi même ta petite feuille pour sortir quand tu veux, c’est pas ça un confinement
depuis le début, tu es juste privé de tes loisirs (ping pour nous) comme le ciné, resto…
le gouvernement t’encourage même, a surtout pas arrêter d’aller bosser (bah oui, il y’a des risques sanitaires sur tes lieux de loisirs mais pas du tout au taf, c’est bien connu), il te fait même miroiter une hypothétique prime que l’immense majorité ne toucheront évidemment pas
Il faut malgré tout essayer de comprendre que le risque de contamination est lié au contact/proximité avec les autres.
Si on réduit ces interactions on réduit potentiellement le nombre de morts.
Ce n’est pas très compliqué.
Je pense que l’on est en mesure de comprendre que la privation de loisirs n’est pas vitale… d’ailleurs les populations les plus modestes s’en passent tout le temps, même sans confinement.
Ben oui , en gros ne pas permettre tout ce qui favorise la proximité des gens et la convivialité collective. ( les plages, les sports, les spectacles, les restos, les clubs échangistes, … )
ce sont les grands oubliés de ce confinement
nous , on a pas arrêté de bosser , et même 3 fois plus qu’à l’ordinaire et quand on a parlé d’une prime , le patron nous a dit que ça mettrait l’entreprise en danger.
mais on aura quand même droit , grassement , aux invendus des chocolats de Pâques
Gageons que la clandestinité n’a pas épargné les partageux.
ainsi que les maris et femmes infidèles, une pensée pour eux qui sont confinés avec leur maris et femmes, pas de bol…
Oui bon, toi depuis le début tu râles parce qu’il faut que t’ailles bosser mais que t’as pas le droit d’aller t’amuser comme tu en as envie. Moi je t’ai dit : si les gestes barrières et la distanciation n’est pas appliquée dans ta boîte, tu en parles au patron ou à ton délégué syndical si c’est une grosse boîte.
Si t’es pas capable de comprendre que le boulot c’est plus important pour tout le monde que tes loisirs c’est malheureux.
J’ai bien peur que la situation actuelle n’ait pour conséquence une « crise générale » très sérieuse. Il paraîtrait alors bien futile à beaucoup d’entre nous d’aller jouer au ping.
La vie ne fait-elle pas sens au moment même où la futilité s’immisce ?
Et peut-être même de vivre tout simplement.
Tout dépend quel sens tu donnes au mot vie… au 1er degré, ben …
Je n’ai pas questionné l’existence de la vie sans la futilité, j’ai posé la question de la conservation du sens de la première sans la seconde. Dans Homo ludens, Huizinga affirme « le briseur de jeu brise la culture même », ça me parle. Les concessions faites ont-elles un sens si elles ne recherchent que la survie et non la vie ? Notre société, toujours plus sécuritaire et béquillée de données chiffrées (espérance de survie, croissance…), trahissant ainsi une obsession croissante pour les limites de toutes sortes, ne pourra sans cesse refuser le face à face avec la vie, cet illimité. Hommage sera rendu à Jonathan et Jennifer Hart !
Tout à fait d’accord dans le principe. C’est beau.
Mais d’une façon plus terre à terre, les défenseurs d’un confinement strict et interdictions à tout-va t’expliqueront qu’ils veulent ça justement pour que le crise ne s’éternise pas et par « principe de précaution ».
Je ne conteste pas les choix faits. Si le confinement avait été plus souple ou plus strict, je n’aurais sans doute pas contesté davantage. Je veux simplement dire qu’ils correspondent à une vision de la société, de ses valeurs. Une politique n’est pas bonne ou mauvaise en soi, elle traduit en décisions les rapports de force présents au sein de la société.
Dans certaines circonstances particulièrement difficiles, il faut peut-être mettre temporairement de côté la futilité. Circonstances, par exemple. où la futilité mène tout droit en Service de Réanimation avec un pronostic vital engagé dans à peu près 40% des cas. Surtout quand c’est celui qui a côtoyé le quidam qui s’est abandonné à la futilité qui va en Réanimation…
Ça rejoint les notions de rapport bénéfice/risque et de « d’abord ne pas nuire », qui posent des dilemmes tous les jours quand on pratique la médecine, et qui sont très actuels. Le problème c’est que le grand public n’est pas habitué à faire ces balances et qu’il voudrait que tout soit tout noir ou tout blanc.
mon entraineur a donné une piste se serait de jouer avec une visière qu’est ce vous en penser pour ceux qui l’utilise déja sur le forum
Dans cette crise, le nombre de lits de réanimation disponibles est arbitrairement devenu la justification du confinement et du déconfinement.
Le service de réanimation ne sauve pas tous les patients qui y sont placés. On aurait pu fixer comme critère le taux de propagation, même si les tests n’étaient pas disponibles, on savait que si tout le monde était resté strictement chez lui (avec service de ravitaillement par l’armée par exemple comme en Chine je crois), que le respect des gestes barrière avait été plus rigoureux en Ephad, la mortalité aurait été inférieure. Donc, l’Etat a fait le choix de ne pas minimiser au maximum le nombre de décès.
L’Etat aurait pu faire un confinement plus souple, ce qui aurait entraîné davantage de morts et aurait rendu inaccessible le service de réanimation à certains malades, mais l’économie aurait été moins atteinte (encore que cela reste à prouver à moyen terme car le traumatisme aurait été énorme).
Les choix faits sont donc tous un compromis entre le nombre de morts et les chiffres de l’économie ( éventuellement pondérés des potentielles suites judiciaires…). Et derrière ce compromis, m’apparait avoir été fait le choix du moindre traumatisme collectif… laissant un peu de place à la futilité (sorties).
Quel prix sommes-nous prêts à payer (en nombre de morts) un retour de notre droit à la futilité pongistique en septembre ?