Vos récits de voyages dans la zone

Salut à tous,

Je reviens du sujet sur le développement personnel et je reviens sur cette notion de zone, de flux - ou de flow comme cela se dit couramment - que je découvre (honte à moi, la psychologie étant une discipline voisine de la mienne). Me vient alors l’idée d’un sujet dédié pour que l’on se raconte (et qu’on se la raconte puisque, forcément, il s’agit d’un état de grâce donc de moments de jeu exceptionnels pour nous).

Ce sujet sera peut-être redondant avec « votre meilleure perf » mais, après tout, on peut taquiner la zone… et perdre à la fin, façon « le jour où j’ai failli battre Waldner » :smiley:

J’ai deux souvenirs en ce qui me concerne, la même année, je devais approcher les 1800 points. Je joue en championnat un numéro 800 et je gagne 3 sets à 0 sans jamais être inquiété, l’impression d’être un mur à tous les niveaux, ultra solide, froid et décidé, ce qui est loin d’être mon caractère courant.

L’autre expérience, peu de temps après donc, je joue un tournoi, j’y perds la finale non-numéroté et je perds en 1/4 du tableau toutes séries contre le futur vainqueur, n°150 11-7 à la belle. Les souvenirs que j’en ai sont comme le négatif de ceux du match précédent : j’avais l’impression d’être sous cocaïne, totalement excité, présent sur toutes les balles, notamment en coup droit - à tel point que mon adversaire en a ri une fois le match gagné pour lui. Ceci dit, pour l’anecdote, il perdra mon collègue de club, défenseur lui aussi (400), à la belle en finale.

Ce sont deux super souvenirs, opposés en sensations (mais ces théories de la zone la situent entre le contrôle et l’éveil maximal - ce qui ferait sens avec mes deux histoires), des petits moments de gloire départementale (et encore !) qu’on peut tous avoir à un moment ou à un autre, quel que soit notre niveau !

A vous !

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Ah oui, carrément un sujet à part!

Donc si j’ai bien compris on doit raconter nos expériences de flow ?
Supers souvenirs pour ta part. J’ai pris plaisir à te lire.

J’ai souvenir d’un match ou je joue le 110 français en tournoi. Avec tous mes coéquipiers derrière moi et toute ma famille venue m’encourager. En plus le jour de mon anniversaire (coïncidence…)

Je suis rentré dans cet état qu’on connais tous ou rien ne peut nous arriver, une bulle indescriptible. L’impression d’etre présent à 100% dans le combat tant mentalement que physiquement.
Une certitude d’être invincible. Je ne pouvais pas perdre dans ma tête (j’étais 2100 à l’époque).

Je gagne 11-8 à la belle sur un flip banane qu’il a limite pas touché.

La meilleure expérience de toutes mes années pongistiques. Et peut être le sentiment d’accomplissement le plus agréable au moment de mettre ce dernier point surtout avec les copains et la famille derrière.

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Bon, je ne sais pas si je suis dans le sujet car je vais faire référence à une expérience sportive collective puissante, vécue il y a 3 ans, soit pendant ma seconde année de ping.
Or, sur le forum, le flow, la zone, l’état de grâce ou toute autre appellation qui vous conviendra, a été abordé uniquement sous l’angle de l’expérience individuelle.

Petit poucet de la D2 (trois 6 et un 5 à l’époque), on joue le maintien. Il reste deux matchs, il nous manque un nul et nous devons encore jouer le second et le premier au classement. Nous nous déplaçons chez l’ogre de la poule (un 10, trois 8).

Le 5, au jeu très à risque, ouvre le bal, lévite littéralement derrière la table, fait preuve d’un relâchement total, joue tous ses coups sans aucune retenue et punit le 10 3/0 en lui concédant moins de 15 pts. Je crois qu’il aurait pu gagner sur une jambe et utiliser sa main faible. Son match contamine notre autre coéquipier, habituellement peu démonstratif et un peu pataud. Déchaîné lui aussi, il échoue de peu à la belle mais a un sourire « larger than life » et nous fait partager ses excellentes sensations, le plaisir qu’il a pris à la table.
Quelque chose de viral nous envahit, on tourne tout à la plaisanterie, on est très relax et complètement détachés de l’objectif de résultat.
Bien que menés 5/3 à l’attaque des doubles, ça n’a aucune incidence sur notre jeu. Toujours aucune crispation, une ambiance d’équipe au beau fixe, optimale même, et on l’emporte 8/6 au final. On n’a jamais compris ce qui s’était passé et on a d’ailleurs vite abandonné l’idée de chercher à comprendre. On a juste vécu le moment présent et c’est gravé.

Dans le ping, je n’ai rien vécu d’aussi fort que ce moment à ce jour. Une sorte de cohésion parfaite, de synergie sans faille, un truc indéfinissable qui a traversé chacun d’entre nous. On s’est sentis à 4 contre 1 dans chacune de nos confrontations individuelles :slightly_smiling_face:

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La clef est d’ouvrir ses verrous seul la méditation et la spiritualité peut aider à faire cela. Faire sont voyage intérieur, se comprendre, esprit et corps font plus qu’un.