Samedi, j’ai tenté un truc pour me relâcher. Les circonstances étaient les suivantes : beaucoup plus la tête dans les examens que dans le ping, pas trop confiant, et une salle qui me déplaisait au possible (lente et rebond bas). J’ai fais deux premier matchs contre-productifs, le premier en tremblant, le second en étant plutôt tendu, tout ça respectivement sur 14 et 16.
Sur mon dernier match, contre un faux 10, que je connais bien, et qui est loin d’être facile à jouer, bonne tenue de balle, et des démarrages pas forcément rapides mais qui tournent bien. Je me suis dis que quitte à terminer sur une mauvaise note, au moins tenter un match correct.
Ce qui pêche vraiment chez moi, c’est notamment le relâchement, qui me fait faire beaucoup de fautes. donc objectif du match : jouer relâché. Moi qui force tout… pas gagné d’avance !
Et en fait, j’ai trouvé un truc très con pour me relâcher : position d’attente debout, mais genre limite comme un piquet. Chaque fois que mon adversaire s’apprêtait à toucher la balle au service, je me laissais descendre tranquillement sur les jambes, et je laissais mon bras filer tranquillement. Et une fois lancé, je faisais la totalité des échanges avec ce relâchement.
Du coup, les tops que je tranchais ou que je ratais parce que je forçais sont passés sans difficulté aucune. Et ça n’allait pas moins vite, ça ne tournait pas moins, mais mon ratio réussite/faute directe était très bon. J’ai dû rater deux démarrages pendant tout le match. Victoire 3/0 au bout du compte.
Bon, par contre, j’ai encore forcé ma défense côté picot, certes très sabrée, mais trop risquée. C’est plus difficile à relâcher je trouve, mais j’essaye de trouver le coup.
Le bilan était le suivant : ma position d’attente me permettait en fait de me “laisser tomber” au moment de jouer, et donc de venir en toute tranquillité sur la balle. Par contre, j’ai donné l’impression pendant ce match d’être nonchalant, alors que je jouais effectivement à fond ! A côté de ça, de petits encouragements, laissant l’impression de nonchalance également. Vraiment, mon coéquipier qui arbitrait m’a dit après la rencontre que j’avais vraiment laissé la sensation de n’avoir rien à f***** du match, alors que ce n’était pas le cas.
Et ça n’empêche que je n’avais pas plus la tête au ping, et que j’étais toujours gêné par la salle, mais ce relâchement m’a permis d’assurer bien mieux mon match.
Avantages : jeu de jambes plus souple, gestuelle plus souple, donc moins de prise d’effets, moins de fautes, moins de difficultés à me déplacer, et donc plus de précision dans le jeu.
Inconvénient : l’apparence dégagée.
Autre problème, si je suis en situation de manque de confiance, je ne suis pas sûr de parvenir à me relâcher. Ce sera intéressant de voir sur des matchs comme ça si mon état d’esprit me permet de me relâcher et de passer outre le manque de confiance.
De plus, il faut être bien placé pour pouvoir faire ça, sinon mauvais placement = geste forcé.
Mais ce qui fait plaisir, c’est de faire un match et d’en ressortir en n’ayant rien forcé, du coup, je m’épuise beaucoup moins également.
Ceci dit, jeu de jambes relâché et apparence nonchalante ne signifie pas que je ne bougeais pas ou que je manquais de réactivité, au contraire. D’ailleurs, je me déplaçais plus facilement.
Si j’arrive à jouer comme ça sur les tournois à venir, et la saison prochaine, je pense que je vais avoir une bonne marge de progression.
En tout cas, je n’aurais pas pensé que la position d’attente au service m’aurait permis de faire ça.
Oui je suis d’accord avec toi
Il faut avoir une routine de relâchement
Moi j’essaie aussi de me baisser au moment où l’adversaire contacte la balle parce que je sais que de toute facon jaurai tendance à me relever
L’autre truc important que je change en ce moment c’est mon lancer au service. Pour mes services de base je fais un lancer plus dynamique et à une vitesse plus constante. Il y avait trop de variation involontaire avant. Ça me permet d’être plus relâché aussi de me concentrer la dessus plutôt qu’autre chose
Et j’essaie de penser surtout à enchaîner
Totalement d’accord avec ça. J’ai remarqué par exemple que mon habitude à attendre le service très bas sur les jambes, en me relevant au moment où l’adversaire touche la balle, me rend moins précis, plus raide, et provoque chez moi une raideur dans les déplacements et la gestuelle. L’une des explications étant notamment que je suis très vite sur les talons.
Et il y a d’autres trucs que j’ai inscris dans ma routine, par exemple le fait de marcher lentement et très détendu en allant chercher la balle, en allant voir mon coach, en allant chercher ma bouteille, ma serviette…
En fait j’essaye de rester dans cet état d’esprit tout le long du match.
Pour le service, un truc très con que j’ai trouvé, c’est juste le fait d’être un peu bras ballant, surtout sur l’avant-bras et le poignet. Ça me permet de servir très relâché, donc finalement en mettant plus d’effet, en contrôlant mieux mes trajectoires, et surtout de servir court. Plusieurs fois, j’ai balancé mon latéral coupé avec mon geste relâché, ma balle était basse et courte, pas forcément très coupée, mais ça ne permettait pas un démarrage facile.
Y a quand même pas photo, le relâchement ça fait une belle différence !
Du coup, je vais travailler là-dessus aux entraînements, l’objectif étant au final de gagner en tenue de balle et en sécurité, quitte à partir dans des rallyes.
Oui le relâchement c’est super important. J’ai eu un petit déclic là-dessus, à peu près quand ce topic s’est réveillé d’ailleurs. Maintenant j’arrive à sentir quand je suis tendu, et à me relâcher de façon “active” on va dire. ça se passe surtout dans la main ; quand je sens que je joue “forcé”, j’essaye de ne tenir ma raquette que par le pouce et l’index et de relâcher le reste de la main. Par une sorte de réaction en chaîne, ça relâche tout mon bras. Ensuite, effectivement essayer de penser à être bas sur ses jambes ce qui oblige à mettre les articulations en jeu… et ça libère le tourner du buste… et en général le reste suit. C’est comme la sophrologie, on peut demander à son corps de se relâcher.
Un autre facteur important, si on a un bon volume d’entraînement, le fait d’être en confiance dans ses coups aide beaucoup à avoir la distance psychologique nécessaire pour jouer relâché.
J’ai pourtant un bon volume, mais je suis en pleine phase de transition, celle juste avant le palier 14, que je devrais atteindre aisément quand je vais gagner en confiance. J’ai remis beaucoup de choses en question dans mon jeu, je corrige beaucoup de choses, je l’assaini, donc faut aussi le temps que tout se mette en place, et avec moi, c’est toujours assez long. Le relâchement est une correction que je recherche également.
Pas con ton truc… Je devrais essayer si je me sens tendu.
De toutes façons, raide sur les jambes ça ne permet pas de jouer relâché. Sur une balle très coupée, si tu descends pas, tu forces comme un abruti pour un résultat pas très probant. Après, j’ai remarqué qu’il n’y a pas forcément besoin d’être super bas sur les jambes, mais juste d’être bas, et correctement sur la balle. Jouer bras tendu ne permet pas non plus de jouer relâché. A partir de là, j’ai remarqué que je peux partir avec une grande fluidité, et je ne vais quasiment pas fauter.
A voir si je peux filmer un match d’entraînement jeudi, puisque j’ai décidé de travailler à fond ce truc-là.
Et à terme, mon objectif (dans l’absolu) serait le suivant : être aussi relâché que le défenseur sur la vidéo ci-dessous.
Le relâchement du bras quand je toppe CD je l’ai
Top RV ça vient aussi
Dans le petit jeu ça va et le service ça commence à aller mieux
Le relâchement pour lequel j’ai dû mal et dont on parle moins c’est celui au niveau des jambes notamment le haut des cuisses. L’âge arrivant c’est de plus en plus dur de bouger. Or pour bien bouger et ne pas être scotché je pense à mobiliser ces muscles. C’est essentiel je trouve surtout pour enchaîner les deux premiers coups de raquette. Service top ou bien retour sur balle courte puis top ou bloc
Étant de nature anxieuse, il m’arrive plus qu’à mon tour de jouer tendu comme un arc ( ou un string comme dit un de mes coéquipiers)… Et plus je veux bien faire plus je me crispe et c’est de pire en pire.
C’est surtout vrai au niveau des jambes. Bon, à 53 ans je ne vais pas gambader comme un cabri mais je suis tellement tendu du bas du corps que j’en viens à me blesser, en particulier aux adducteurs.
Rester cool, facile à dire.
Et puis quand je me relâche au niveau musculaire, j’ai en général la concentration qui s’envole avec.
Pour moi concentré = tendu… Je n’y peux rien.
Je me demande si des substances illicites, à petite dose, ne me seraient pas bénéfiques… Et je ne plaisante pas totalement.
Je connais quelqu’un qui l’a fait à quelques reprises en tournois. C’est aussi à ce moment-là que cette personne a tapé plusieurs personnes à 4 classements au dessus. Coïncidence ? J’en sais rien du tout.
Et puis ça dépend, autant quand j’ai fais mon truc samedi, j’étais très relâché, mais j’étais concentré. Maintenant, si je fais la même chose avec alcool et/ou substances illicites, là je suis très relâché, mais je perds toute ma concentration, et je ne bouge plus d’un pouce.
Les substances décontractantes, licites ou pas, ont l’effet pervers de me rendre totalement insouciant, que je gagne ou que je perde, je m’en fous. Donc, quand j’ai essayé, j’étais content ; je perdais, mais je m’en foutais… j’étais content mais c’était pas hyper efficace d’un point de vue comptable…
Mes meilleurs résultats arrivent toujours quand je ne m’y attends pas, pas spécialement motivé pour jouer au ping… Donc assez cool et hop 3 perfs !
Certains jours je ne bouge pas à la table du tout et je ne sais pas pourquoi… Rien à voir avec la motivation. D’autres fois plus de fluidité sans raison non plus.
C’est assez stressant de ne pas savoir à l’avance
Le relâchement c’est comme le reste, ça se travaille.
Comment ?
Un peu comme en sophrologie, si tu prends le temps de respirer et que tu demandes à ta main de se relâcher elle obéit. Faut le faire à l’entraînement d’abord. Tu tiens ta raquette à peine entre le pouce et l’index, on doit pouvoir te l’arracher.
Ben non !
Au prix des Tenergy je vais la serrer très fort pour ne pas qu’on me la pique
Retour de l’entrainement, objectif : jouer relâché !
Alors déjà, ta technique du pouce et de l’index marche très bien @anon73610925.
Sauf que ça a un peu trop bien marché… mes gestes étaient relâchés, mes jambes aussi, mais tellement que je ne bougeais plus et je ne réagissais plus !
Bon, finalement à la toute fin de l’entraînement, j’ai réussi à concilier relâchement et déplacement, mais que ce fut dur…
Là où c’etait intéressant en revanche, c’est que je faisais beaucoup moins de faute, et je tenais beaucoup plus la balle. De plus, quand je voulais partir en top sur top, la balle repartait très facilement et sur la table. C’etait pas hyper puissant en revanche, mais ça me permettait d’empêcher l’adversaire d’enchaîner.
Reste cependant à ce que je me règle pour pouvoir démarrer avec de la puissance et sans faire de faute, tout en conservant mon relâchement.
Côté picot, bah c’etait mieux quand même. À la fin, je sabrais de nouveau la balle, mais avec le relâchement, du coup moins de déchets…
Bref, c’est pas mal, mais y a quand même pas mal de reconstruction à faire à ce niveau là. Un bel objectif à me fixer avant la saison prochaine !
Dommage que je ne n ai plus cet article. En Angleterre, un gars a démontré pour résumer que pour jouer relâcher, je ne parle que d un point de vu physiologique, aucunement du côté mental, il y a un travail à faire.
Dur et dynamique avec le bas du corps ( considérons le bas du corps jusque sur le haut de la ceinture abdominale), ce qui conditionne un placement parfait pour l’exécution de chaque coup, et d’autre part, s’entraîner à jouer en relâchement total du haut du corps, à savoir que dans un premier temps, on parle du coude , avant bras , voire de l utilisation de l épaule. Une autre piste également indispensable est bien sûr d être particulièrement bien échauffé pour le début du match, c’est une évidence, mais combien de joueurs s’échauffent peu, voire pendant le premier set, d’où la perte facile du premier set.
PS : tu as raison de dire que lorsque l’on a une fatigue physique et ou mentale lié à la vie personnelle, le plaisir et la détente de jouer au ping prend le dessus, et donc le relâchement nerveux s’effectue également et les coups partent tous seuls… (C’est un entraîneur international qui m l a fait remarquer, Provas Mondal, ayant bossé à la Schlager academy pendant 4 ans.)
Tu mets le doigt sur une des grosses difficultés du tennis de table : le relâchement concerne le haut du corps, la main, le bras, les épaules, mais pas le bas ! A partir des hanches et des abdos, le corps doit être tonique au contraire, pas raide mais tonique. En fait comme dans les arts martiaux, ça part de la terre : les pieds doivent être solidement ancrés dans le sol au départ du geste, les jambes doivent être semi-fléchies mais toniques, les hanches amorcent le mouvement avec les abdos, et c’est à partir de là que commence le relâchement : les épaules, le bras, la main doivent être totalement relâchés en cours de geste, jusqu’au contact avec la balle.
A ce moment-là, ça dépend du geste que tu as à faire ; pour un topspin, on va légèrement raffermir sa prise de raquette et utiliser le biceps pour accélérer le geste au moment de la prise de balle. Pour une remise de service sur service court par exemple, ta jambe va de façon tonique avancer ton corps vers la table, tandis que ton bras devra être relâché au maximum pour jouer le coup en toucher, la main se raffermissant juste à l’impact pour assurer la précision du geste.
Pour un bloc, pareil, tes jambes sont toniques et t’amènent au bon endroit, les pieds sont bien ancrés pour être précis, les abdos sont mis en jeu pour stabiliser la position, mais à partir des épaules, il faut juste être en place mais pas tendu sinon tu exploses le bloc.
Bon, c’est en topspin que c’est le plus crucial, mais globalement c’est pareil pour tous les gestes, si tu es tendu dans le bras le geste n’est pas efficient et tu ne contrôles rien. Mais si tu es mou dans les jambes ben tu bouges pas…
Ma coach chinoise me disait que ce n’était jamais le bras qui faisait le geste, mais les abdos, et que le bras suivait pour que abdos+bras soient “ensemble”.
C’est ça qui n’est pas simple, il faut dissocier haut et bas du corps (un peu comme au ski si tu en fais) et la jonction se fait au niveau des abdos.
C’est pour ça aussi que se dire simplement “je dois me relâcher” ou “je dois me concentrer” ça ne marche pas trop. Si tu es trop relâché (genre, tu t’es bu un verre pour te détendre) tu es tout mou ; si tu es trop concentré sur l’objectif, tu es tout tendu. C’est le bras qu’il faut relâcher( de la main jusqu’aux épaules) pas le reste du corps. C’est comme l’exemple du top “ours en peluche” : le mouvement est initié par les jambes et les abdos qui assurent la puissance du geste, le bras lui est relâché.
+1 pour @fred76 les messages sont partis en même temps.
Intéressant mais pas simple tout cela… je vais déjà essayer ce soir le truc de la prise de raquette entre pouce et index, ce sera un bon début