Ping et Violon

je crée un sujet à part, suite à une question de @benbenedictus , pour éviter d’encombrer un sujet 100% ping. Mais ce sujet est bien sûr ouvert à tout le monde !

Il y a de nombreux points communs entre le jeu de tennis de table et le jeu du violon.

D’abord la subtilité du jeu dans les 2 pratiques, on peut « caresser » la balle comme on va « caresser » les cordes du violon. Avec aussi de nombreuses nuances dans cette action, on pourra caresser tout en rentrant plus dans la balle et aussi dans les cordes.

Dans le violon, le match c’est l’interprétation, un état difficile à décrire pendant lequel on est dans une bulle de concentration. Avec des lignes directrices mais pas de recette à suivre à la lettre. En musique, si je lis une partition, j’interprète mal, en ping si je suis une consigne bête et méchante du genre « joue sur son revers », ça ne marche pas. On s’entraine et en match / concert on « fait avec ce qu’on a » en donnant juste le maximum. Il faut arriver à utiliser au maximum nos capacités, en fonction du joueur adverse dans le ping, et en fonction de la partition mélodie à jouer côté violon. Mais dans les 2 cas, c’est le résultat qui va ressortir plus que le moyen d’y arriver …

Un exemple avec stéphane Grappelli côté violon, LE plus grand violoniste de jazz de tous les temps. Il avait une tenue d’archet que tous les profs de violon de France et de Navarre auraient critiqué puis essayé de corriger … Mais cela aurait été idiot car il avait SON jeu à lui, et quel jeu … un son extraordinaire, une vituosité inégalée dans le jeu des harmoniques, les quelques fois où il a joué avec un orchestre classique, il a juste cloué tout le monde sur place « comment il fait … »

Et si on parle de violonistes irlandais « fiddlers » alors là c’est pire, c’est tenue d’archet à l’ancienne à faire pâlir un violoniste classique !

Côté ping, il y a eu les mêmes en couleur, des joueurs qui ont été très forts avec une prise de raquette très personnelle. Sans doute comme au violon, cette manière de jouer maximisait leurs qualités personnelles et du coup le résultat final bon.

Il y a aussi la complexité des 2 activités ping et violon. dans toute ma carrière de prof de violon, je n’ai jamais vu un élève qui continuait tout en étant fainéant intellectuellement. Dans les 2 il faut aimer utiliser son cerveau pour « y arriver » mais aussi surtout y prendre du plaisir !

Perso, j’aime la subtilité du jeu dans les 2, mais aussi les multiples possibilités d’entrainement, autant pour soi que pour les autres. Même si le jeu de ping et aussi le jeu du violon demande beaucoup de travail de répétition, on peut toujours rendre ce travail plus intéressant en renouvelant les exos pour que ce ne soit pas rébarbatif. Par exemple quand j’entraine les jeunes au panier de balles, je cherche à chaque fois une idée pour varier, apporter un peu de sel ou de poivre …

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Voilà un suiet qui m’enchante…bien d’accord avec toi sur la complexité, la subtilité, l’interprétation, le style personnel et la créativité qui peuvent s’exprimer dans les deux champs (ou chants).
Ce que je trouve délicat pour moi, au ping depuis longtemps et plus récemment au violon,c’est de trouver le relâchement. J’ai tendance à me crisper quand je suis très motivé: quand je débute un match , quand je veux reussir un supertop,ou quand je decide de m’enregistrer ou de jouer du violon devant mes proches…
La bulle de concentration dont tu parles peut être bien utile, prendre le temps de respirer et de se poser comme en mindfulness. Ca marche bien pour le violon, je parviens à jouer en pleine conscience , mais au ping je perds toute agressivité, je sors du combat pour trouver la sérénité…Et j’ai tendance à penser : qu’est ce que je fais ici, en compétition, à quoi bon!..
Un autre point important au violon comme au tennis de table, c’est le rapport global au corps. Au prime abord, la gestuelle semble limitée aux membres supérieurs, mais en réalité c’est tout le système corporel qui est en jeu et qui participe à l’efficacité à la puissance et au développement harmonieux (ou pas!).

J’ai essayé de jouer du violon pendant un moment mais je trouvais que les sensations que le violon me donnait n’etait pas assez puissante à mon goût et je trouvais que je jouais trop rapidement avec… Bref jouer avec un violon est très compliqué et il faut être délicat et surtout c’est plutôt cher je trouve… 164€ sur TT11 ip faut y aller… Bref désolé du HS

c est bien tu as crée ton sujet pour parler avec toi meme :stuck_out_tongue_winking_eye::joy:
pourquoi ping et guitare ou ping et billard ou que sais je
peux etre ta rubrique mieux dans machine à café de l orchestre :wink::stuck_out_tongue_winking_eye:

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Merci pour ce joli et intéressant parallèle.
Je n’ai rien d’autre à dire… Je n’y connais rien en violon (et en musique).

Il faudrait recouper les bases de données, mais j’ai bien peur que ce sujet concerne peu de monde.
Cependant, je suis pongiste et j’adore écouter du violon sous toutes ses formes. Je n’ai jamais joué mais on peut apprécier quand même. Un grand merci à tous les virtuoses qui pratiquent cet instrument diabolique.

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le relâchement physiologique est quand même utile au ping, pour la fluidité gestuelle entre les coups. Mais au violon, il est in-dis-pen-sa-ble ! Moi d’ailleurs, j’ai un peu le problème inverse de toi, je suis un peu trop trop relâché naturellement :innocent: Et le relâchement est encore plus indispensable pour le violon irlandais, un style qui demande de la fluidité gestuelle avec l’archet à la corde, alors que le classique utilise plus le jeu en hauteur avec une alternance de tension / relâchement.
Ma compagne Annie qui a commencé le violon sur le tard à 48 balais a le même problème que toi, elle est naturellement « sur-contractée ». Par exemple, quand nous allons jouer tous les 2 en public, elle doit prendre avant un petit medoc pour être plus zen, sinon elle a l’archet qui peut trembler comme une feuille :rofl:

200% d’accord !! un de mes livres « le Violon Autrement », j’aurais aussi pu l’intituler « le langage du corps pour jouer du violon » … Et quand j’entraine les jeunes débutants, j’oriente tout sur l’utilisation du corps en entier et surtout pas uniquement de la main comme le font souvent les débutants. Il y a pour cela des exos sans raquette et surtout plier les genoux pour laisser le corps libre d’accompagner le geste. Il y a la même chose dans le jeu de violon, avec un bas du corps raide, c’est difficile d’être souple en haut …

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… euh non ! je suis sur ce forum depuis 15 ans et c’est le premier sujet que je fais sur ce thème, suite au post de @benbenedictus , et je peux dire que ma passion pour la musique et le violon est bien supérieure à celle pour le ping, j’ai beaucoup beaucoup plus d’années passées sur un violon et la pédagogie du violon. Et j’ai écrit beaucoup beaucoup beaucoup plus sur le violon que sur le ping (un forum spécial violon, mes livres etc …) Je n’en n’avais jamais parlé avant justement car cela n’intéressait personne. Je sais par expérience que les sportifs sont très très très … très très peu intéressés par la musique, enfin écouter si mais pratiquer non. Après, moi les sujets qui ne m’intéressent pas, et bien je n’y vais pas … C’est le rapport entre ping et violon qui m’intéresse sur ce sujet, et peut-être cela peut intéresser certains. C’est pour cela que j’ai fait un sujet plutôt que causer en MP avec @benbenedictus

Mais admettons quand même que tu aies raison et que j’ai fait ce sujet pour parler de ma passion … Mais que peut-ton dire alors du fan du papillon qui fait un sujet sur cet insecte ? :grinning: (en voie de disparition dans la nature mais pas dans le e-commerce)

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oui c’est vrai que le violon demande de la délicatesse, disons que c’est un instrument « masculin-féminin » pour essayer de résumer. Et oui la musique est plus chère que le sport … Mais il faut tenir compte que le sport est beaucoup plus subventionné que la musique !
164 euros sur TT11, j’y arriverai facilement :innocent: il y a des bois prise chinoise qui me font de l’oeil comme on dit …

Bien sûr on peut trouver des similitudes et des différences entre ces deux activités, en tout cas ce qui m’étonne toujours c’est l’intensité du vécu dans le moment présent pour ce sport ( je ne l’ai pas ressenti autant dans les autres sports que j’ai pratiqués) et pour le violon( en période d’apprentissage et de découverte, j’y suis comme un funambule sur un fil).
Quand je joue au ping ou quand je joue de la musique, je suis complétement dans l’ambiance du moment, peu importe les soucis extérieurs, les responsabilités professionnelles ou familiales,peu importe le temps qu’il fait, les souvenirs ou les projets , peu importe l’âge et les douleurs de dos …
Au ping ,je me retrouve comme un gamin à taper pendant des heures sur une petite balle blanche malicieuse et taquine comme si c’était la chose la plus importante au monde, et en musique je savoure la beauté de chaque accord,de chaque note, de chaque mélodie comme si ma vie en dépendait…
Le temps est suspendu…d’ailleurs j’ai souvent du mal à y mettre des limites et ce sont les contraintes extérieures qui me font revenir sur terre, ou plus rarement la fatigue corporelle ( mais cela devient plus fréquent avec l’âge! ).

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eh bien c’est exactement la même chose pour moi ! Quand je fais de la musique ou je joue du violon, je déconnecte complètement du monde extérieur. Et dans le ping idem, je peux jouer pendant des heures sans voir le temps passer. L’activité pratiquée joue sans doute mais je crois que c’est surtout l’intensité de la passion que l’on y met qui joue. J’adore m’occuper des jeunes, les entrainer, coacher et là c’est pire ! Le mercredi j’y passe 6 heures à la suite sans m’asseoir une minute et l’après-midi passe à vitesse grand V car il y a une énergie communicative dans la salle entre entraineurs joueurs et même parents, et c’est hyper motivant !
J’ai une anecdote à ce sujet côté musique, il y a une dizaine d’années, quand j’enseignais le violon dans plusieurs écoles autour de Bourges. J’avais un autre boulot disons « alimentaire », un 35h comme tout le monde et j’étais aussi un gros boulimique de sport. Parfois je sortais de mon boulot pour aller donner des cours de violon en étant cuit de chez cuit, mais sur place, les enfants montraient une telle envie que je retrouvais la forme alors qu’une heure avant j’avais envie de dormir. Le cerveau humain arrive sans doute à fabriquer une drogue naturelle dans certains cas.

oui c’est la passion que l’on y met, mais attention entre la passion amoureuse et l’addiction il n’y a pas beaucoup d’écart!..
L’addiction dans notre cerveau c’est quand le système dopaminergique est sollicité au point d’être suractivé, puis de contrebalancer cette suractivation en développant des phénomènes de tolérance qui risquent d’entrainer le manque , donc la dépendance.

D’ailleurs quand je ne peux pas faire de musique, quand je ne peux pas faire de ping, mais aussi quand je ne peux pas faire l’amour, ça me manque…et ça ne se calme pas avec l’âge…Donc pour éviter l’addiction ou la dépendance, multiplions nos passions( et surtout pas les éviter, là c’est la mort!)

Ping et violon:

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Pour relancer le débat: peut on dire que pratiquer le violon et jouer en prise porte plume soit le symptôme d’un goût prononcé pour la complication des choses ? :grinning:

Un pongiste contrebassiste :
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Ne jouant pas en prise porte plume, je ne peux repondre sur la complication des choses, par contre il y aurait à approfondir sur la relation intime entre le musicien et son violon, entre le pongiste et sa raquette. Je crois que toute la gamme des émotions et des sentiments pourrait être évoquée.

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200% d’accord, benoit ! J’ai toujours eu personnellement 2 passions toute ma vie, la musique et le sport, et j’en ai ajouté une 3ème il y a 3 ans, mas nouvelle compagne depuis 3 ans, Annie, addict(e) de violon « sur le tard ». C’est un peu du « Jamais 2 sans toi ».

Ce n’est pas complètement faux bien sûr, quand on connaît la race des violonistes, ce sont des gens qui aiment foncièrement travailler. Par exemple, ma compagne violoniste qui s’est mise au ping, elle est capable comme moi de faire des exos au robot pendant 2 heures, et sans se lasser …

Pour le jeu chinois, c’est surtout pour moi à la fois l’envie d’apprendre, le gout du challenge et aussi une envie de chinois qui dormait depuis mes débuts « sur le tard » dans le ping. Je me souviens que je regardais les très rares porte-plumistes avec un peu d’envie. Mais à l’époque, pour avoir des conseils, hum, hum … C’est sur tout Youtube qui m’a aidé à 54 balais à franchir le cap.

Pour le violoniste et sons violon, c’est très très fort, cette relation. Quand je joue du violon - vous allez me prendre pour un fou … - c’est comme si je jouais avec mes mains sur mon corps. Quand je prends mon violon et mon archet, ils « fusionnent » avec mon corps … J’en suis très très loin mais alors très très très loin côté ping ! Mais je sens quand même cette relation d’améliorer depuis que j’ai pris la nationalité chinoise :innocent: Et ça me permet de plaisanter beaucoup avec les djeuns, hi, hi … en mode « grand-père de Ma Lin », etc …

Par exemple, côté violon, je change d’instrument selon le style. J’ai 2 « meilleurs violons », un pour un son plutôt classique, et un autre pour les musiques improvisées, irlandais, jazz. Si je joue du jazz sur le violon au son plus « classique », ça ressens un truc qui ne va pas.

Côté ping, je suis juste à 1 milliard d’années lumière de ce ressenti ! Mais je ne désespère pas de l’améliorer … Comme on dit l’espoir fait vivre :grinning:

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On attend le sujet Ping et Épée de @anon99884826

Pour ce qui est de la subtilité des deux activités, en voilà un dont les qualités me font
rêver :

Avec Olivier, on l’a déjà vu plein de fois, mais nous ne nous en lassons pas.

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Ping et violon en même temps je confirme

:rofl:
C’est violoniste18 sur la vidéo ?