D’ailleurs, un truc que j’aime bien faire, qui me permet de ne pas craquer mentalement lors des fins de matchs, que ce soit 9-9 ou un score proche, c’est de pousser un gros cri, limite le plus fort possible, juste pour rester dans le match.
Toutes les fois où j’arrive à recoller lorsque c’est très serré je le fais, y compris lorsque je mène et que j’arrive à un stade décisif.
Genre la première journée de la phase, je joue contre un gros 14 sur le dernier match. Je mène 2-0, 8-3, ou une connerie comme ça. Je me retrouve à 9-7. Je me suis pas embêté : à 9-7, le point est assez tendu, je le marque, et là je lâche dans la salle un énorme “YODZAAAAAAAAA !!! MERDHEU !!!” mémorable. Les deux équipes à côté (N2F et R3) l’ont ramassé de plein fouet, et c’était… fracassant paraît-il. Autant dire que là je n’allais pas lâcher, et finalement je remporte le match 11-7.
Pareil, en tournoi, en finale d’un 1399, je perdais par 2/0 sur un gamin de 13 ans. Je remonte à la belle, et à 8-8, je passe devant. A 10-8, je hurle un énorme “ALLEZ GROOOOOOOOOOOS !!! ON VA CHERCHER LA !!!”. Là aussi, tellement à fond mentalement que je ne pouvais pas craquer. Résultat, je remporte le point suivant, et le match, et le tableau.
L’air de rien, parfois, balancer ce genre de truc, ça peut aider à rester dans le match à certains moments clés, surtout si tu sens que dans ta tête tu peux vaciller à tout moment.
Moi c’est typiquement ça : tant que je tiens le choc sur le plan mental, je ne dis rien. Si je sens que je peux vaciller voire craquer, là je commence à hurler sur les moments clés du match pour rester dedans et faire face à la pression. Et souvent ça ne loupe pas : je gagne la plupart des matchs où je le fais.