Merci Gilles71 pour ce retour d’expérience.
Il est clair qu’il faut relativiser, ce n’est qu’un sport après tout.
Je pense que si j’arrive à prendre du recul et arrêter de me mettre de la pression, les choses seront sûrement différentes.
Il faut que je me trouve des petits trucs pour rester centré sur le match et ne pas me laisser envahir par le stress ou l’énervement.
En tout cas, c’est un sujet intéressant.
Il est bon de voir les points de vu de chacun sur le sujet.
MERCI ! … ça doit être ça aussi pour moi, depuis 1 mois c’est l’horreur.
Par rapport à avant je n’ai pas l’impression d’être stressé, mais je n’arrive pas à faire ce que je veux en match. Je dois mettre la barre trop haut, ou m’imaginer pouvoir faire des gestes trop difficile pour moi.
Faut pas se leurrer, je pense qu’il n’y a rien de pire que de jouer stressé ou défaitiste.
Quand tu te poses à la table et que dans t’as tête tu viens en mode gagne, t’as quand même beaucoup plus de chance de faire des choses bien.
Déjà, dans mon cas, il y a beaucoup plus de prise d’initiatives alors que dans le cas inverse, je subis…
De façon générale lorsque l’on pratique la compétition et particulièrement par équipes, il y a une part de stress plus ou moins importante. Il faut éviter de le montrer à son adversaire par des gestes d’énervement ou des sautes d’humeur. Cela génère de la confiance à l’adversaire.
Par ailleurs, il y a trois aspects que l’on néglige en avançant avec l’âge : le « cardio », l’échauffement et la mobilité. Je pense qu’en travaillant un peu ces trois points, cela peut procurer un petit bonus lors des fins de rencontres serrées et de fait sur le mental.
Pour les derniers points, il faut utiliser le service qui a mis en difficulté son adversaire.
Il est vrai que de voir l’adversaire s’enerver Donne un ascendant psychologique qui n’est pas négligeable.
C’est parfois le petit truc qui fait basculer un match
Il faut changer ton discours interne, te raconter de bonnes choses, te recentrer sur tes objectifs (et non pas tes anti objectifs, comme celui de ne pas perdre), il faut savoir que le cerveau ne comprend pas la négation (si je te dis par exemple : surtout n’imagine pas un chien rose avec des pattes noires en train de se traîner sur le cul en tirant la langue, ben qu’est-ce qui se passe, t’as de suite l’image qui se crée dans ta tête même si je t’ai demandé de ne pas le faire! )
Donc te parler avec des formules positives (qui n’utilisent pas la négation) aide ton cerveau à mieux intégrer les messages que tu veux lui faire passer.
Il faut aussi que tu trouves des stratégies pour mieux gérer tes émotions, quand tu sens la frustration, la colère arriver (d’où les jets de raquette), arrête-toi quelques secondes, prends ta respiration, redresse-toi, force-toi à sourire, cherche une émotion plus plaisante, comme la gratitude, te dire par exemple que tu as de la chance de pouvoir pratiquer le sport que tu aimes, que tu as envie de te faire plaisir en jouant, de faire un bon match, etc.
Ton discours actuel t’amène à te mettre beaucoup de pression. Si tu veux gagner ton match tu dois accepter l’éventualité de perdre, et surtout te donner le droit de perdre. Si tu ne te donnes pas le droit (que ce soit vis à vis de toi ou encore pire vis à vis de ton équipe) , alors tu vas te mettre la pression et perdre tes moyens pour te décourager ensuite et ne plus avoir envie de te battre.
Je t’ai cité ensuite tous les passages où tu emploies des formules négatives. Je te laisse réfléchir comment les retourner en positif sans en changer le sens.
Bon là rien de négatif mais la raison pour laquelle tu arrives à bien jouer est évidente, tu n’as pas de pression.
Voilà plein de formules négatives qui te suggèrent la défaite…
Maintenant j’espère que tu as quelques pistes de réflexion pour casser ta spirale.
+1000
J’aime beaucoup l’idée du chien rose, ça aura eu le mérite de bien me faire rire.
Ton analyse plutôt complète est très juste, il faut bien l’admettre.
Je suis conscient du travail que j’ai à faire pour gérer mes matchs et finalement, je pense avoir bien fait d’être venu en parler ici.
Je pense que tout pongiste digne de ce nom a connu des périodes de « creux », il est donc intéressant de recueillir les différents avis.
Plusieurs clefs m’ont été données finalement via vos commentaires, à voir comment je vais arriver à les mettre en applications.
Nous sommes en début de saison, il reste encore beaucoup de matchs à jouer, ça me laisse donc le temps d’inverser la tendance et tacher de retrouver du plaisir à la table et surtout, de bien jouer contre mon adversaire et pas contre moi même.
J’ai un match vendredi soir, je vais donc pouvoir tâcher de mettre en application certaines pistes (je pense que l’une d’elle va être de penser au chien rose à pattes noir qui se traîne le cul en tirant la langue, pas exclu que j’éclate de rire en milieu de set mais c’est toujours mieux que de faire voler sa raquette…)
En tout cas, merci à chacun pour les retours très constructifs
merci pour toutes ces clefs.
Si avec ça je ne régle pas mon souci, il ne me restera plus qu’a faire serrurier…
Surtout n’oublie pas, n’imagine pas ton adversaire en short rose avec des chaussettes noires!
Oui j’avais fais un stage à Levallois et on m’a dit qu’on était pas là pour faire du beau mais mettre le point. En gros c’est pas de la danse. Cette phrase a changé mon approche du jeu et le jugement des autres.
Il est vrai qu’on aime tous le beau geste et parfois, on cherche à faire beau alors qu’il vaudrait mieux faire efficace.
Sur ce point, je trouve les joueuses féminines beaucoup plus efficaces que les hommes.
Bon bah voila, je rentre de mon match.
Je gagne 1 match sur 3 et le double.
C’est pas extra mais déjà, je ne me suis pas énervé et ai jouer sans me prendre la tête.
1er match: je tombe contre une nana qui a déjà quelques années de Ping. Soft sur le coup droit, picot sur le revers.,
Bref, sans même commencer, elle a déjà tout l’attirail pour me foutre en rogne.
Elle me ballade les 2 premiers sets. Au 3ème, je commence à me régler mais malheureusement , la chance est contre moi et je prend quelques filet et coin de table et perd 12-10 au 3ème set.
Défaite écrasante mais finalement, je ne me suis pas énervé, je suis resté dans mon match et j’ai essayé de jouer aussi avec la tête et pas que la raquette, donc bilan positif.
2ème match, je tombe contre un joueur avec une raquette normale mais par contre, il est super grand avec des bras super long. Il avait une envergure de ouf avec ses bras.
Il n’aime pas mes services. Sa remise est soit hors de table, soit sur mon revers qui est mon point fort et j’ai pu claquer à chaque fois. Je gagne assez facilement 3-0
3ème match, je tombe contre un joueur qui la aussi à une raquette normale (je vais finir par me faire engueuler avec les « normales », paix à tous les picoteux du forum ) mais avec une coupe de folie et une frappe du coup droit dévastatrice.
Finalement, je l’emmène a la belle et fini par perdre 12-10.
Pourtant, jeu de poussette que je déteste. En général, je cherche toujours à démarrer rapidement parce que je n’ai Aucune patience et je finis par me faire bouffer à l’usure.
Ce soir, j’ai été très patient, j’ai construit mon jeu et j’ai fait des choses intelligentes.
Même si je ne fais qu’1 sur 3, je suis content de moi, j’ai géré mes émotions et ça, ça peut paraître ridicule, mais c’est une sacrée avancée pour moi.
Une pensée pour Nicopong car j’ai senti à un moment l’agacement arriver. J’ai repensé à son histoire de chien rose, ça m’a fait sourire et je suis reparti de plus belle.
Bref, ce n’est qu’un match! Je ne dis pas que mes soucis sont résolus mais c’est un premier pas dans le bon sens.
Merci à tous pour vos conseils
Félicitations à toi pour avoir garder ton calme et surtout avoir su rester dans le match même quand les éléments étaient contre toi… persévère et crois en toi
Merci, ca fait franchement beaucoup de bien.
Ca fait tellement longtemps que je ne suis pas rentré d’un match en étant détendu et sans rejouer un millier de fois le match dans ma tête.
J’ai décider de ne pas me faire de nœud cette saison.
Si je dois tout perdre et retomber 500, je m’en cogne, je ne pourrais que mieux remonté ensuite.
Je n’ai même pas regardé les classements des joueurs de ce soir, je ne sais donc pas ce que j’ai gagné ou perdu, au moins, zéro pression.
Je ferais le bilan en fin de saison et on verra
Super! Content que cela ait bien marché, tu peux aussi te préparer avant les match en te visualisant en train de bien jouer, avec le bon mental serein, les schémas de jeux qui vont bien marcher etc. Ca te permettra de prendre un peu d’avance sur tes adversaires si eux ne le font pas.
Mais attention:
Pense à utiliser des formules sans négation, tourne cette phrase en version positive, sinon t’as pas fini avec les noeuds!
Merci nicopong1.
C’est effectivement ce que je fais maintenant. Le soir quand je me couche, je visualise dans ma tête des séquences de jeu, comment servir, qu’elles options en fonction du retour de balle etc.
Étonnement, j’ai hâte d’être au prochain match en espérant que je le gère aussi bien que celui ci dans la tête.
Wait and see comme on dit
c’est un champion de Tennis, (pas de table) qui déclare
«L’exemple à donner n’est pas que pour aujourd’hui. Mais tous les jours. Il ne concerne pas le « come back » proprement dit. Vous devez naturellement être au contact pour vous battre. Il s’agit surtout de ne pas casser une raquette quand vous êtes mené 1/5 dans le dernier set ou de ne pas perdre le contrôle de vous-même. Il faut au contraire rester positif sur le court. Comprendre que votre adversaire joue un peu mieux que vous. Il faut accepter alors que vous n’êtes pas aussi bon que lui. Car souvent la frustration survient quand vous vous estimez trop bon et que vous n’acceptez alors pas les erreurs que vous commettez. Cela ne m’arrive pas trop souvent. Je suis conscient que je peux rater et en général j’accepte mes fautes. C’est important de réagir ainsi».
— Rafael Nadal