Faut-il privilégier la qualité de l'entrainement à la quantité d'heures passées à la salle dans un sport aussi technique que le tennis de table ?

Faut-il nécessairement passer des heures à la salle à répéter des milliers de fois les mêmes gestes pour gagner et prendre du plaisir au tennis de table ? La question semble tomber sous le sens mais beaucoup de joueurs essaient d’éviter les phénomènes de sur-entrainement en limitant le nombre d’heures passées à la salle. Par exemple, certains privilégient des entrainements ciblés avec des entraineurs expérimentés pour obtenir des résultats. D’autres, au contraire passent énormément de temps à jouer sans arrêt sans forcément engager de spécialistes pour améliorer leur gestuelle et progressent petit à petit en fonction de leur assiduité.

Ainsi voici ma question : Faut-il privilégier la qualité de l’entrainement à la quantité d’heures passées à la salle dans un sport aussi technique que le tennis de table ?

Bonne fin de week-end !

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Même si on peut progresser en faisant que des matchs, dans l’idéal il faut faire de vrais entraînement pour atteindre son plein potentiel.

C’est valable pour tous les sports, c’est la répétition de la gestuelle et des déplacements qui fait que les joueurs deviennent très bons.

Car pour atteindre son meilleur niveau, en plus des aspects tactiques, mentaux, physiques, peaufinage technique, il faut être capable d’être régulier et de bien enchaîner les balles.

Et les exo permettent de principalement travailler la certitude via un rythme plus rapide qu’en match. On sait où va la balle mais en contrepartie ça va plus vite et c’est plus régulier qu’en match. Cela permet aussi d’être mieux capable de jouer à l’instinct et sans trop réfléchir.

Quand on fait des matchs à l’entraînement, cela travaille un peu tout et on applique ce qu’on sait faire en exo : les services, le jeu de table, les top spin, etc. Cela permet de travailler l’incertitude et tester ce que l’on sait faire.

Après tout dépend ce qu’on recherche, faire du ping pour faire du sport, transpirer, progresser petit à petit, atteindre le plus vite possible son meilleur niveau, etc.

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J’ai la chance de pouvoir me payer des cours privés. Une heure avec coach c’est aussi profitable que plusieurs heures d’entraînements voire plusieurs séances. Au bout d’une heure je suis lessivé. Et j’en ressors toujours en ayant l’impression d’avoir appris des choses nouvelles

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Pour moi, l’exo le plus complet au ping pour travailler le top spin, c’est le panier balle. Car il n’y a pas de micro coupures et temps d’arrêt. Tu enchaînes 30 balles ou plus à un rythme rapide. Ça force à jouer vite, bouger vite, enchaîner vite.

Après il faut évidemment travailler de manière diversifiée et ne pas tout le temps faire la même chose pour casser sa zone de confort. C’est aussi très utile de faire des schémas, des exo à régularité, etc.

Mais je trouve que le panier c’est l’exo qui fait le plus bosser. Pas pour rien que les chinois en font beaucoup.

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Réponse simple : oui !

Ce que je ne ferai sans doute jamais, parce que je cherche avant tout à me faire plaisir. :wink:

D’ailleurs point important, toujours laisser une certaine liberté aux jeunes pour qu’ils ne se dégoutent pas et puissent s’exprimer, qu’ils soient plus créatifs, moins naïfs et stéréotypés que leurs camarades qui ne mangent que du panier de balles et cie.
Ce que j’ai beaucoup (trop) observé… à “petit” niveau en tout cas.

100% d’accord. Le panier de balle intense est hyper intéressant. C’est là où j’ai fait le plus de progrès techniquement. Je m’explique : pour moi il n’y a pas de technique unique. Chacun a sa gestuelle et plus on vieillit plus c’est compliqué de corriger. Le panier de balle permet de se moquer mentalement du retour de l’adversaire et de se consacrer qu’à son coup et donc de lâcher les chevaux. Il permet aussi par la répétition d’ajuster son geste et de voir ce qui marche le mieux. Après il faut avoir un bon partenaire au panier qui ajuste le rythme et l’effet de la balle. D’ailleurs on apprend également beaucoup également en faisant le “lanceur”.

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que voilà un sujet intéressant !

  1. trouver “notre” technique. C’est la difficulté de l’apprentissage à l’age adulte car l’intuition du geste “idéal” pour le joueur se fait plus difficilement qu’enfant. C’est le problème de l’apprentissage par mimétisme à l’age enfant ou par la “cogitation” à l’age adulte. Je connais très bien ce sujet dans mon travail (pédagogie musicale) car après avoir longtemps enseigné aux enfants, je me suis passionné pour l’enseignement aux adultes … qui est beaucoup beaucoup plus compliqué. Mais aussi tellement passionnant !

  2. à partir de ce “bon” geste, répéter et répéter encore en cherchant toujours à améliorer ce geste en situation. C’est ce que l’on fait dans la musique à haut niveau et globalement c’est sans doute le même principe en sport.

  3. le panier de balle devrait être remboursé par la sécu. Un petit exemple concret : Ma compagne a commencé le ping “sérieusement” depuis quelques mois, à presque 60 balais en ayant jamais touché une raquette dans ses 59 premières années (mais étant sportive). Je lui fait 2 fois du panier de balles chaque semaine et sa technique gestuelle progresse vraiment, c’est net visuellement. Et d’ailleurs elle dit préférer le panier de balle aux entrainements avec les autres débutants. Bon, il faut aimer faire des exos, mais quand on est violoniste, c’est implicite (elle est aussi violoniste, amateur passionnée sur le tard). J’essaie de trouver toujours des variations d’exos sur les paniers et j’ai pris gout à faire du panier ! D’ailleurs maintenant j’en fait aussi à des jeunes débutants et j’aime bien, surtout que l’on voit vraiment bien les progrès techniques.

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Cela fait bientôt 15 ans que je fais du ping et les entrainements dirigés n’ont jamais été mon fort. Quand j’étais gosse, je n’écoutais pas et maintenant que j’approche de la trentaine, j’ai la flemme d’y aller.
Pourtant, cela permet de répéter ses gammes et de travailler des nouveaux coups, même ceux qui ne sont pas académiques Et puis, il n’y a pas de mystère, le ping ça n’est quasiment que de l’entrainement dirigé, à part pour ceux qui ont un gros talent. Il n’ y a qu’à voir la courbe de progression des joueurs de Pôle qui arrêtent l’entrainement là-bas après le bac. Souvent, ils perdent 1 voir 2 classements.

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Oui j’ai oublié de mentionner le panier de balle. J’en fais maintenant à quasiment tous les entraînements avec coach pour la moitié (au moins) de la séance. C’est vraiment le top. Ça va vite. Je n’ai plus peur de la vitesse en match.

Surtout ça m’oblige a regarder le relanceur dès que j’ai joué ma balle sinon impossible d’avoir la suivante et ça permet ainsi d’habituer le cerveau à ne pas se regarder jouer, pour gagner des précieux dixièmes de seconde de temps de réaction.

c est la difference entre les joueurs qui peuvent devenit tres fort et les autres…
ceux qui peuvent devenir tres fort sont ceux qui sont capable de faire 2 séances par jours tout les jours a fond… et les autres qui au bout d 1H30 en ont marre…

plus jeune je m entrainais avec simon gauzy, il était incroyable il jouait 2 fois par jour plus du service, physique… et il n était jamais gavé… toujours a fond il pouvait enchainer les séances il était toujours motivés comme un dingue c était incroyable…
Meme bléssé il allait a la salle servir faire du travail spécifique…

Tres peu de gens peuvent enchainer autant de séance sans en avoir marr

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Slt à tous
Ok pour s’entraîner durement et progresser mais pour cela il faut plusieurs critères.
GAUZY s’entrainait 2 fois par jour etc…
Déjà il faut la passion.
Avait il son club prés de chez lui?..ça aide.
Il pouvait y aller à pied ou à vélo ou se faire conduire…ça aide.
Le club est ouvert 7/7…ça aide.
Il y avait un entrainement suivi avec entraîneur (club riche)…ça aide.
Ses équipements et raquettes, les parents avaient les moyens…ça aide.
Et tout ça fait qu’il enchaîne sport étude ou autre + TENNIS DE TABLE…ça aide.
Combien ont ces critères réunis ici?? Même 2 ou 3…
Donc oui il faut s’entraîner c’est sur mais encore faut il que l’on en ait la possibilité.
Dans mon village y a qu’une salle de sport, on divise donc les heures le soir avec plusieurs sports (handball, tennis, badminton, et même le foot en salle…) ce qui fait que nous avons pour le ping 2 soirs (18h30-21h…) pour s’entraîner…sans entraîneur bien sur…lol
Alors aller à la salle 1 ou 2 fois par semaine juste pour faire du panier non merci, j’ai envie de jouer avec les copains avant tout…

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Je trouve que ta liste ressemble furieusement à un catalogue d’excuses pour expliquer l’échec …
La plupart des clubs formateurs sont au service du joueur motivé (pas nécessairement jeune d’ailleurs) et dans mon coin, je ne connais que très peu de joueurs ayant du abandonné alors que la passion et le talent était là…
Par contre, des mecs doués pas motivés qui laissent tomber et trouvent des excuses, il y en a plein.

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On peut s’entrainer 3 fois par semaines, 1h30 et aller très loin…Par contre, ça demande un niveau d’engagement, de concentration , de motivation sur chaque balle , au panier, en exos, au service, …que finalement peu de joueurs acceptent de faire.
On peut passer 4h dans la salle en jouant en balle haute, en top sur top, des roulettes, avec la main gauche ou en porte-plume, …on progressera pas fondamentalement… Rigueur, sérieux, sur CHAQUE touche de balle…
Après, en dehors des heures d’entrainements, il n’est pas interdit de faire le con :wink:

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re
ah non l’ami je ne trouve pas d’excuses pour expliquer tel ou tel échec…
je suis le premier à aller aux entraînements et si y avait ouverture tout les jours ce serait que du bonheur.
Hors tout le monde n’a pas cette opportunité…j’en discute souvent avec mes adversaires du dimanche
quand tu perds un moins classé que toi, un jeune en pleine bourre tu te poses la question quand même. Pourquoi?
et la réponse est simple : toi tu t’entraînes 2-3h par semaine et lui ben tout les jours 2h donc forcément à classement plus faible ou égal ça se ressent.
Et en excuses je ne parle même pas de ceux qui ont une vie de famille ou un boulot qui ne leur permet pas d’aller aux entraînements tout les soirs…Bref pas facile pour ceux qui sont motivés d’aller s’entraîner dans des salles quasi jamais dispo et à contrario y a des jeunes qui traînent la patte pour aller à l’entrainement alors qu’ils ont un club ouvert 7/7…va comprendre.
Ah si je pouvais m’entraîner au moins 3 voir 4 fois /semaine (+ les dimanche) ce serait super…mais c’est ma bourgeoise qui ralerait là…lol

Ps: D’ailleurs pour palier aux heures de fermeture de ma salle j’ai investi dans un robot dans le garage…mais c’est pas pareil…

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Avec des partenaires motivés, il est tout à fait possible de progresser, y compris sans entraîneur et sans panier de balle. D’ailleurs, si les partenaires sont motivés, le panier pourra venir. Et s’ils ne le sont pas, tu peux essayer de travailler certains points même en match. S’il y a des joueurs plus forts ou meilleurs sur certains points dans le club (technique, tactique, coup spécifique, etc.), tu peux aussi leur demander des conseils.

Heu, c’est le minium non ? sinon on peut arrêter la discussion de suite, puisque ça ne peut pas être un choix professionel vu le niveau des salaires des pros en France, c’est forcément un choix de passion.

je connais des parents qui font 60 km pour emmener leurs gamins à l’entrainement, pour aller dans un club formateur, plutôt que de rester dans le club le plus proche… pas tjrs possible mais c’est souvent un choix possible.

La encore, je connais des parents qui s’arragent, qui covoiture, … et j’ai parfois vu le coach aller chercher les joueurs aussi.

Heu … tu veux progresser dans encadrement ? impossible…donc oui, il faut aller chercher un cadre technique compétent, de la relance… Après, j’ai vu des clubs faire des groupes d’entrainements avec des jeunes d’autres clubs moins structurés. Faut juste le vouloir et s’organiser en conséquence.
La question de l’argent peut se poser pour l’entrée en pôle éventuellement, mais ça veut dire que le joueur est déjà bien dégrossi :slight_smile:

Franchement, je n’ai jamais vu un club ne pas réussir à trouver une solution pour le matériel d’un joueur prometteur et motivé… entre les contrats joueurs/entraineurs/clubs/… les plaques que les bons changent avant d’être mortes, … et pleins d’autres “astuces”, il y a tjrs moyen de bien équiper les jeunes prometteurs.
Mais la encore, ça dépend de la politique du club vis à vis des jeunes ou de la formation.

Il y a des joueurs qui “percent” sans passer par un sport étude…ou entrent très tard en structure.

Les critères ne viennent pas tout seul, il faut aller les chercher… certains font des sacrifices financiers, d’autres se séparent de leurs parents très jeunes pour aller en internat, les clubs s’adaptent aux jeunes ou pas, aident par des moyens technique ou matériel (ou pas…)

Ben voila, tout est dit, tu resteras à t’amuser avec tes potes, rien de mal à ça. :slight_smile:
Ceci dit, je suis vétéran, et faire du panier, des exos avec les potes, c’est bien aussi …
Maintenant pour gagner et aller le plus haut possible (réaliser son plein potentiel), il faut autre chose, et il faut aller le chercher, on vient pas vous l’apporter :slight_smile:

Pour les études, il faut savoir que Simon Gauzy était déscolarisé, il était en IEF ( instruction en famille ), et travaillait avec le cned. C’est sûr que l’école en France est très chronophage pour les sportifs de haut niveau en herbe. Et précisons que l’école n’est pas obligatoire en France.

Pour être dans le sujet, je pense que si l’on veut progresser, un entraîneur est indispensable. Le joueur a besoin d’un regard extérieur pour dire ce qui ne va pas, et tout le talent de l’entraîneur est de repérer ce qui pourrait être amélioré. Pour les vieux comme moi, ce n’est pas facile !
Exemple: je suis défenseur ( je suis monté à 18 à 44 ans ), et je ne m’étais jamais aperçu auparavant que je faisais systématiquement le " baby foot " avec le poignet, ce qui m’empêchait de bien couper la balle : ( on enroule la balle au lieu de la frotter ). ça m’a changer la vision du jeu et des rotations !

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Jules Rolland a eu son bac en septembre (il était au championnat d’Europe juin en juin) mention très bien avec un an d’avance … je crois qu’il a fait tout son collège dans un bahut normal.
Entrainement le soir en club, donc pas beaucoup de volume comparé aux “déscolarisés” mais il semble qu’il se débrouille quand même :wink:
Par contre, pour reste dans le sujet, des entrainements très qualitatifs et très exigeants…

Oui, je n’ai pas dit qu’il fallait obligatoirement être déscolarisé pour réussir. Ceci dit, Jules Rolland avec déjà quelques horaires aménagés au collège et a intégré un pôle espoir au lycée : http://jactiv.ouest-france.fr/ils-sactivent/sport/jules-rolland-16-ans-reve-jeux-olympiques-71985