Tu es trop modeste. Tu viens de confirmer que tu rends des tas de petits services qui , mis bout à bout, font que ça fonctionne. Je préfère ça à celui qui est tout feu tout flamme pendant un an ou deux et qui plaque tout d’un seul coup.
C’est pourtant ce que j’ai fait au sein de mon premier club. Mais bon, quand je vois la façon dont ils se sont comportés à mon encontre, c’était justifié.
Là le dernier truc que j’ai fait, au sein de mon club actuel, c’est que j’ai dématérialisé les feuilles de matchs de mon équipe en milieu de première phase en ramenant mon propre PC, et j’ai encouragé la R3 à côté de nous à faire pareil, quitte à m’occuper de la saisie, histoire d’éviter au coprésident de tout ressaisir sur l’ordinateur après. Sachant que la N2F à côté de nous avait déjà des feuilles dématérialisées. Bon, ça partait d’une envie perso à la base : remplir des feuilles à la main je trouvais ça harassant, et en plus après je n’avais plus de sensations dans la main.
Mais ce que je veux dire, c’est que oui, ce genre de petit geste est utile, et d’ailleurs ça a été très bien vu par le club, que j’avais prévenu quant à mon intention de dématérialiser les feuilles de deux de nos équipes. Mais si tout le monde se limite à ce que je fais, on ne va pas non plus spécialement loin.
On est une grosse structure, on a des membres du bureau qui passent pas mal de temps à la gestion du club, et qui réalisent un investissement énorme lors de notre tournoi. Sauf que par exemple, dans le cadre des arbitres, on sait qu’on risque un essoufflement, et si certains décident de rendre le tablier, qui les remplacera ?
Au-delà de mes petits investissements et de ceux qui font l’équivalent, il y a ceux qui font bien plus. Et autant quelqu’un comme moi est facilement interchangeable, autant ceux que je vise dans mon post, c’est une autre paire de manches.
Mais c’est pareil au niveau des professionnels. Exemple très bête : mon premier club. Quand je suis arrivé, est arrivé un nouvel entraîneur. Alors oui, c’était un vrai con, pas fini moi j’te l’dis, pour autant ça l’empêchait pas d’être un très bon entraîneur. Bah quand il est parti, la personne qui l’a remplacé, ça a été une catastrophe, elle n’en n’avait rien à foutre de rien, et avait (j’ai ouïe dire, un poil mitonné sur le profil), à tel point qu’il fallu provoquer son licenciement au bout d’une saison.
Par rapport à l’actualité, je n’suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de monde qui puisse (ou ose) tenir ce genre de discours, surtout si le sujet englobe l’encadrement d’un jeune public…
Tu sais, mon humour parfois scabreux n’est pas forcément partagé et ce sujet a été tabou pdt des décennies, on ose enfin en parler aujourd’hui ouvertement, tant mieux.
Pose toi simplement la question si tu pourrais faire le même genre de plaisanterie avec la religion musulmane.
on peut appeler aussi un chat un chat, les voleurs du luxe ne vont pas dans les boulangeries mais bien dans les bijouteries pour y trouver ce qu’ils cherchent. Et les pédophiles sont bien sûr dans les milieux où il y a des enfants, je ne connais pas les stats mais je suppose qu’il y a à peu près le même pourcentage de pédophiles dans tous les milieux où il y a des enfants.
Pas de problème pour faire de l’humour sur ce sujet comme d’autres, ce n’est pas le fait de faire de l’humour qui changera la réalité, peut-être même que ça serait mieux d’en parler encore plus…
Sinon je voulais surtout dire que à notre époque je pense qu’il y a toujours de la place pour le bénévolat. La seule difficulté étant - par rapport à ma jeunesse il y a 40 ans - que le monde du travail est plus chronophage et du coup le bénévolat est plus facile à trouver chez les “jeunes retraités”.
J’adore m’occuper de jeunes, j’ai mon “salaire” à chaque entrainement et compétition (surtout quand ils gagnent, hi, hi ), avec le fait qu’ils reviennent motivés et heureux de jouer.
quand tu n’as plus les capacités physiques de maintenir ton niveau, c’est une grande motivation de revivre ta passion a travers les progrès des jeunes.
Ce qui est sûr, c’est qu’il y a une baisse notable de seniors, et les catégories qui dominent dans pas mal de clubs pas structurés ou petits clubs sont les jeunes et les vétérans. Pour moi cela traduit un malaise, surtout pour les classés 5 à 10 grosso modo qui n’intéressent personne.
Les entraîneurs misent sur les jeunes et les bons classés, ce qui est à la fois logique et naturel je dirai. Selon moi il devrait y avoir la place de s’occuper des adultes “loisirs” qui est quoi qu’on en dise un créneau comme les autres.
C’est dommage de voir des gens la trentaine ou la quarantaine qui viennent s’inscrire, mais qui ne renouvellent pas.
Qui viennent jouer et sont demandeurs de conseils etc… même si c’est vrai qu’ils sont pour certains chiants.
Dans mon club de 50 licenciés, il n y a qu un seul senior (38 ans). Apres ca se partage moitié veteran moitié jeune. Plus haut classement 12, un seul veteran qui fait les criteriums (moi). 2 créneaux d entrainement que je donne bénévolement pour les jeunes avec le classé 12, le mardi et vendredi. Progression chez les jeunes faible, progression chez les veterans je suis le seul: le plus motivé, au club 5j/7 sans compter les w.end de compet. Je pars aussi quelques semaines par an faire des stages d 1 semaine dans des grands clubs pour espérer + progresser, et je m entraine aussi seul au robot chaque jour chez moi. Ma courbe de progression en 3 ans, 250 pts. De 5 a 7, je trouve ça faible. Mais avec ma volonté inébranlable de progresser, je pense a 41 ans pouvoir progresser beaucoup plus haut, car c est ma passion.
Avec un tel volume tu pourras progresser.
J’ai commencé à 41 ans en 2015, je suis maintenant tout petit 1000,donc c’est faisable.
Sinon même profil de club en plus petit avec Le plus haut joueur 11. Mais on a réussi à mettre en place un entraînement dirigé par semaine : on prends une prestation du comité qui nous fournit l’entraîneur, comme cela pas de pb d’ursaff à gérer, juste une facture à régler chaque mois dépendant du nombre d’entraînements effectués.
Cela nous revient à ~ 1200 € par an.
Rassurez-vous les gars, on est un paquet avec ces mêmes problèmes de clubs, bénévoles, entraîneurs… En vous lisant, je vois défiler mes pb actuels !
Il faut garder la foi et le plaisir, pas facile mais pas le choix.
Et croiser les doigts pour qu’un jeune retraité passionné s’inscrive et soit volontaire pour le bureau et emmener les jeunes faire le match le samedi après-midi !
Le coup de gueule il faut savoir contre qui on le pousse.
La majorité des joueurs ne veulent pas s’entraîner sérieusement. Faire des exos ça les soule, ils n’en voient pas l’intérêt. Pire, ils n’en voient pas l’intérêt plur les autres non plus, surtout si ce sont des adultes, surtout si ce sont des niveaux modestes. Dans un club où j’étais, on avait réussi à mettre en place un entraînement dirigé avec un entraîneur, qui avait du succès, mais uniquement auprès des adultes départementaux. Les régionaux se considéraient comme au-dessus de ça. Et c’est le comité qui a décidé unilatéralement d’arrêter ces entraînements au motif que ça « ne sert à rien » pour les départementaux (trop nuls, quoi). J’ai quitté ce club que je trouvais… pourri.
Dans le club suivant la direction a voulu tenter la même expérience. Ça n’a pas fonctionné parce que les joueurs n’ont pas assez adhéré. Je me suis rendu compte que là ce n’était pas une question de bonne mentalité de club, mais de culture dans notre sport.
A part pour les jeunes où ça peut paraître logique à tout le monde, On vit avec cette vieille mentalité que le ping s’apprend à la table, a l’ancienne. Je n’ai connu d’entraînement dirigé que dans de gros clubs où la direction avait une ferme volonté de progresser et où la présence à l’entraînement comptait dans les choix de composition d’équipe.
Après je pense que c’est très lié à l’humain. La qualité de l’entraîneur joue aussi beaucoup. C’est à lui de fédérer, de donner envie.
La volonté de la direction du club compte aussi, et surtout la volonté des joueurs eux-mêmes.
Si ces trois paramètres ne sont pas réunis, c’est mort, ça ne marche pas. C’est pas dans notre culture, c’est tout. Je pense que l’argent ne vient qu’après dans les causes d’inexistence d’entraîneurs.
Le constat est qu il y a des personnes qui progresseront jamais. je vois des personnes qui ont 15 ans de ping derrière eux en ayant commencé a 40 ans. Classement toujours 5.pas de techniques, et statique a table. Il veulent progresser mais n y arrivent pas, n ont plus le physique, jouent a la baballe, veulent faire tout de suite des matchs, ne s échauffent pas. Et apres s enervent quand il ratent des coups, et perdent les matchs. Quand on veut essayer de leur faire changer quelque chose, ils sont fermés, ne se remettent pas en question, et avec le temps deviennent aigris. Aux entrainements il y a des balles qui volent dans tous les sens, les joueurs ne tiennent pas la balle sur la table, sans cesse gêné par les balles des tables d a côté. Dans la composition des equipes de championnats il y a de grosses inconherence. Des joueurs ne jouent pas a leur niveau…certains n ont pas de defis dans leur division gagnent tout leur match, d autre plombent l equipe en perdant tout leur matchs. Resultat l equipe stagne dans sa division. Quand on propose au bureau de faire des equipes coherentes de niveau, la reponse est non ce n est pas possible car il y a des ententes entre joueurs qui ne veulent jouer avec d autres.
Et il y a aussi je pense une culture du travail … ou pas ! En Chine il y a cette culture à tout âge. En France nous en sommes loin.
C’est une chose que je ressens car en tant de musicien, travailler / répéter pour apprendre, c’est ma culture. Bosser des exos, j’ai toujours fait cela et j’aime toujours cela. Mais oui, chez nous c’est très rare passé l’age adulte …
Et même chez la plupart des jeunes ! J’ai bien senti l’évolution en tant qu’enseignant et entraîneur de ping.
Dans mon équipe on a 2 jeunes: quand ils s’entrainaient ensemble au début ça partait en balle haute, roulette et cie en 5 minutes. Désormais avec l’autre adulte on en prend un chacun, et on fait des exo et du panier. Et figures toi que c’est eux qui demandent le panier maintenant! Hier après une heure d’entrainement, on a proposé de faire un match, il y en a un qui ne voulait pas, qui voulait continuer de s’entrainer. Comme quoi les choses peuvent vite changer avec les jeunes.
Tout à fait d’accord avec toi ! D’ailleurs , les bons joueurs que j’ai formés l’ont tous été comme ça. Je pense que c’est de loin la méthode la plus efficace et la plus rapide. Mais ça nécessite d’être un bon relanceur en plus d’être un bon entraîneur. Ce n’est pas par hasard si les enfants de bons joueurs font souvent de bons joueurs. Ou alors il faut un club très structuré avec de supers entraînements. Mais dans un petit club, il n’y a pas cinquante solutions. Sinon, les gamins entre eux, on sait comment ça se termine.
Pour qu un jeune arrive au stade de haut niveau, il faut du talent, mais surtout de la motivation, commencer tot, etre bien encadré, les parents derrières, et etre dans les meilleures structures d entrainement, avec des entraineurs de qualité. Harimoto est le cas le plus surprenant, c est du jamais vu, 15 ans, 4eme joueur mondial. En france on trouve des jeunes de 12 ans classés 18, et cela pourra aboutir a des joueurs pro. Par contre si un jeune est doué, qu il n a pas commencer tot, qu il n a pas de structures ce sera compliqué pour lui. Il y a quelques exceptions Christophe legout qui a commencé vers 12 ans, Stephane ouaiche qui a un parcours atypique il me semble. En tant q u entraineur benevole de faible classement, sans qualification, dans un petit club, je peux pas les mener bien loin nos petits jeunes. S ils veulent aller plus loin, ils doivent passer par la «detection»
On a quelques spécimens dans le genre. C’est un véritable cancer pour mon entraineur.
Quand il entraine des gamins motivés et suivis par leurs parents (ça joue énormément sur l’investissement et le sérieux à mon sens) il prend son pied car il a vraiment l’impression de transmettre quelque chose.
Pour les gamins qui sont en mode “garderie” il a plus de mal. Il est professionnel, donc fait son taff sans broncher, mais en parlant avec lui on voit bien que c’est pas simple.
De plus, ce sont pour la plupart des gamins qui veulent jouer tous les matches mais qui nous lachent au dernier moment.
Exemple parlant sur la dernière journée : Nous étions en déplacement assez loin et un jeune du club nous plante le lundi pour le vendredi (on annonce les équipes le dimanche). Ayant pas mal d’équipes ça a été une galère de trouver un remplaçant mais au final ça a été.
Mon point de vue sur tout ça c’est que nous avons affaire à une génération (de tout âge) qui sont plus, comme le dit justement Zorro, des consommateurs de ping que des joueurs de tennis de table.
Du coup, ils s’entrainent quand ils veulent et pour des entraineurs c’est juste de la grosse merde (pardon pour ma grossièreté) d’avoir 20 joueurs un mardi et pouvoir mettre en place une bonne séance et le mardi suivant de se retrouver avec seulement 10 joueurs…
Harimoto a ses parents derrière lui effectivement. Mima Ito est dans le même cas.
Y’a non seulement le fait d’être joueur qui est pas simple, mais je pense qu’être parent de joueur c’est comme un boulot à temps plein.