Bonjour à tous et … ha flûte plus de déplacement. Plus d’interclub. Plus de match. Plus d’entraînement. Et tous les magasins font des promos pas possibles, les crevards! Eh ben ce sera donc un non-résumé de match, ou plutôt un petit résumé des adversaires types de cette saison, façon top 5, classés du plus commun au plus atypique. Aucune référence à cette immonde publicité pour une compagnie de téléphone?
En 5ème position, le vieux grincheux.
Pas tant une question d’âge, puisqu’on peut très bien se trouver face à de jeunes « vieux grincheux » (bien plus probables que le vieux « vieux grincheux » d’ailleurs), c’est un état d’esprit. Un mélange permanent de grommellements, de petites piques bien senties et d’insultes plus ou moins envers soi-même. Et toujours avec cette voix mélodieuse, à mi-chemin entre le bruit d’un chat qui défèque le cul cousu et un concert d’aspirateurs industriels. Toujours un peu à contretemps, le grincheux attend qu’on soit prêt pour servir, qu’il soit lui-même en position de servir, ou encore 15 minutes après la conclusion de l’événement sur lequel il râle… Bref c’est usant, et c’est d’autant plus intense que la personne en question est menées au score. En après-match, il devient le type sympa, malgré sa voix qui garde toujours ce rythme typique d’un accident de la circulation. On est content de lui payer un Fristi, au moins il la met en veilleuse pendant ce temps-là.
En 4ème position, le chasseur.
Aussi appelé « flingueur fou ». Il tire sur tout ce qui bouge, surtout si ça lui permet de faire un pivot dans la foulée. Sa raquette déclencherait les anti-vols de supermarché tellement elle sonne avec le bruit typique de la gomme. Surdosée. Ce type ne se préoccupe généralement pas tellement du score, il veut envoyer du lourd, gagner par KO. Les points, c’est pour les lopettes. Profitez bien des points de plus de deux échanges avec un chasseur, ils sont collectors! Service, remise et PAN, tel est son credo (et encore, la remise n’intervient que si c’est lui qui sert). Les matchs sont toujours plus ou moins à sens unique, tant il est difficile de jouer avec lui. Si il rate, il se prend une torche. Si il passe tout, c’est l’inverse. LE mieux est de laisser passer l’orage, de surveiller qu’il ne s’agisse pas d’une caméra cachée et de penser direct au match suivant.
En 3ème position, le hardbatteur.
Pourquoi jouer avec des backsides ou même des picots avec mousse quand on peut jouer avec une bonne vieille planche? Ben, parce que c’est plus efficace déjà, et ensuite, c’est un signe de bonne santé mentale. Oh je sais, il y a les nostalgiques, ceux qui trouvent que c’était mieux avant, quand le premier point pouvait durer des heures (et suite à quoi un des protagonistes se blessait ou abandonnait, mort d’épuisement)… Oui, bon, un moment il faut accepter qu’on ait inventer la roue, hein les gars!? Chasser son repas et le manger cru parce que Mamie Bwork a laissé le feu s’éteindre et qu’on n’a plus de silex… c’est quand même un peu passé de mode. Donc restent ceux qui savent très bien qu’ils sont plus forts avec une raquette « normale » mais torche quand même la gallerie avec leur biesse planche « Parce Que », montrant bien qu’ils savent jouer et pas nous. Lorsqu’on met des points face à ce genre de joueurs, on se sent obligé de s’excuser, tellement ça semble anormal, c’est sûrement « de la chance », etc. Ce modèle n’existe qu’en XXL.
En 2eme position, le pousse-pousse.
Assez incroyable à croiser en régionale, il s’agit d’un mec qui pousse, rien d’autre. Mais attention, il le fait bien! Pas de défense coupée, pas de tops, tout juste un petit bloc si vraiment l’adversaire attaque… A la rigueur, si vraiment la balle est haute, un smash bizarre, torturé, qui vous fait froid dans le dos rien qu’à le regarder. Le mouvement provoque en général un grincement qu’on associe d’habitude à une vieille porte de prison bien rouillée. Ça rappelle le pantin désarticulé à qui on impose un tour sur lui-même et qui se bloque soudainement car une ficelle est cassée. Ce type attire les matchs au temps aussi fort qu’un étron de cheval attire sa meute de mouches. C’est long, c’est chiant à regarder et on sent un grand vide en soi après ces matchs, peu importe le résultats. Tellement adepte des coupes qu’en général sa coiffure rappelle ces solides à plein de faces qu’on apprend en général en deuxième secondaire et dont on ne retient jamais vraiment les nom. Face à moi, le gars avait un tétraèdre plus ou moins correct au match aller, mais on s’aventurait dangereusement vers l’octaèdre concave au retour… J’en fais encore des cauchemars la nuit.
En 1ère position, le grand vainqueur, le super anti
Mais attention, il ne s’agit pas d’un simple joueur avec un anti, non. Il s’agit DU joueur avec un anti! LE seul capable des coups en prise porte plume alors qu’il tient sa raquette en prise orthodoxe, ses bras de poulpe semble se mouvoir en dépit de ces os et articulations qui bloquent 98% des humains normaux. Capable de réflexes fulgurants, il prend tout en « coup droit » mais sans jamais trop bouger ses pieds. Énigme de la science à lui tout seul, il personnifie le fameux chaînon manquant entre les primates et les mollusques. Son service est autant effrayant qu’indescriptible. Il s’agit d’une sorte de danse de guerre façon Waka, mais qui serait exécutée avec la tête du chef d’orchestre qui vient de découvrir qu’on a remplacé son premier violon par un lama. Ses erreurs sont ponctuées de malédictions proférées dans un sombre langage, probablement celui du Mordor et on s’attend à voir débarquer un Nazgûl à tout instant. Heureusement pour nous, il déteste les picots, et on en a plein, au grand désespoir de @Taka d’ailleurs, qui a promis en début de saison d’offrir un verre à tout partenaire d’entrainement capable de faire au moins trois sets sans picot. La saison presqu’écoulée lui aura coûté jusqu’ici deux cocas zéros, dont un à cause de moi qui essayait une de ses raquettes.
Allez, reposez-vous bien et à soyez bien safe à la maison!a