Bonjour, c’est la lecture d’un post qui m’incite à me poser cette question et à vous la soumettre. Sur un autre topic, avec une pointe de nostalgie et d’humour (il faut lire entre les lignes), le forumer a écrit de façon très synthétique :
"la vie était nettement plus simple avant:
tu topes? --> Mark V
tu contres/bloques? --> Sriver
tu coupes/défends? --> Tackiness C
Et tous les revêtements étaient rouges !
Et y avait trois bois: stiga off, stiga allround et stiga def "
Je suppose qu’à cette époque, l’offre matérielle était très limitée. Par conséquent, la technique, la créativité et à un degré peut-être moindre le physique faisaient la différence puisque tout le monde jouait à peu près avec le même matos.
Or aujourd’hui, l’abondance de matériel est telle que l’on tend vers la notion de “fitting”. Si je m’essaie à une définition sommaire, ce terme est employé dans d’autres sports dès lors qu’on adapte son matériel à ses caractéristiques physiques, au type de jeu que l’on veut pratiquer et à ses sensations. Il me semble que c’est le cas pour les professionnels qui ont cette démarche volontaire et sérieuse de “matériel sur mesure”.
Justement, est-ce que cela ne vient pas compenser des faiblesses, des lacunes techniques ? Au niveau amateur probablement, mais parmi l’élite, n’y a-t-il pas des joueurs qui profitent des progrès matériels pour combler un écart avec des joueurs techniquement plus forts ?
Je suis personnellement bien content de la diversité de l’offre en matière de matériel. C’est pas évident de s’y retrouver, mais je m’amuse beaucoup à tester.
Il faut aussi relativiser la simplicité du choix d’antan, je crois que les bois carbone sont apparus dans le années 80, les composites type ALC vers le début des 90, donc on a depuis longtemps beaucoup de choix. C’est plutôt que la colle rapide nivelait les différences et que le standard était de jouer avec un bois contrôlable et de mettre le paquet en colle. La fin de la colle a ouvert la boîte de Pandore.
Sur la dernière question, le matériel joue un rôle de deuxième ordre sauf cas exceptionnel, et c’est donc un effet marginal qui ne peut pas, à mon avis, bouleverser les résultats. Je parle ici de configurations qui restent dans la même veine, pas de passer de deux picots longs à deux backsides. Je questionnerais aussi la définition du mec intrinsèquement plus doué, qui est une idée intuitive mais en fait très, très vague – surtout si on commence à parler de picots !
A partir d’un certain niveau ça apporte de la variété dans le jeu. En dessous ça empêche de développer efficace sa stratégie.
Je joue a petit niveau et sur les déplacements il y a trop de diversité, entre ceux qui jouent avec des raquettes loisirs, des plaques spéciales, des revêtements dégradés… Sans compter qu’en ufolep le club qui reçoit a le choix entre balle plastique ou celluloid…pas facile de faire la part des choses et de progresser.
Oui, c’est par ça que j’ai remplacé dans ma tête quand j’ai répondu.
À moins d’avoir du matos vraiment en décalage avec son jeu (j’y inclue jouer avec un Mark V quand on joue d’habitude avec un tensor/Tenergy et inversement), si on est habitué à sa raquette, j’estime que ça peut faire une différence mais pas suffisante pour complètement transformer une défaite nette par une victoire.
De manière générale trop de choix créé de l’insécurité et de l’anxiété, c’est humain ya de la littérature là dessus. Dans notre cas ça nuit aussi au porte monnaie et les fabricant surfent dessus à mort Trop de choix ne nous rend pas toujours service, regarde les jeunes avec le phénomène de FOMO (fear of missing out) qui explose.
Vu ton pseudo tu fais peut être de la gratte ??! regarde le nombre de mecs qui se paluchent toute la journée sur du matos qui vaut une blinde mais qui ne savent pas régler un ampli ni jouer… Le plus important reste de bosser. Si tu bosses tu trouveras ton style et tu convergeras vers un matos approprié de toutes manières, qu’il y ait 30 types de plaques ou 300.
Ah, un exemple me vient directement à l’esprit: l’apparition de la “Gomme” (je crois que vous appelez cela la colle rapide en France?). Avant la “gomme”, pour faire des tops en force tout en les gardant sur la table, il fallait un minimum de technique. Puis, avec la gomme, il est possible de faire des tops “frappés” avec un geste approximatif, et la balle redescendait malgré tout derrière le filet.
Maintenant, les bons joueurs en profitaient aussi, pouvant pousser leur vitesse et effet encore plus loin.
Je pense que l’amélioration du matériel profite à tout le monde.
Cela peut aider à palier à certaines lacunes, et si on a une bonne technique à la base, à la pousser plus loin.
On pourrait comparer au tennis, avec les vieilles raquettes à la “Borg”, et les raquettes modernes…
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