Bonjour,
Cas 1 : les auto entrepreneurs (dans le domaine du sport) que je connais facture 25€ de l’heure en province. Pour les frais kilométriques, ils ne sont pas facturés en règle générale car les distances parcourues sont faibles. On pourrait imaginer qu’ils soient facturés si les distances sont importantes afin qu’il s’y retrouve financièrement.
Il faut juste savoir que de son côté, les frais de déplacement sont déclarés comme des revenus donc il paie des impôts et des cotisations dessus, ce ne sont pas des frais déductibles. Si le déplacement lui coûte 10€ il faut qu’il facture 15-20€ pour ne pas perdre d’argent au final. Cà limite fortement l’intérêt d’embaucher un auto entrepreneur qui habite loin du club.
Cas 2 : je pense qu’il s’agit aussi d’un auto-entrepreneur. Soit il n’habite pas trop loin, auquel cas on se rapproche des conditions du cas 1 si ce n’est l’aspect ponctuel, tu peux donc négocier un tarif horaire car c’est suffisant pour avoir une idée globale des coûts.
Si la situation est plus singulière, il faut rester sur place la nuit, rester pour les repas, le lieu est reculé, etc… Il est préférable de partir sur un coût global de la prestation car le temps d’entraînement classiquement facturé 25€/h ne représente qu’une fraction du coût global du stage.
Dans les 2 cas, il faut demander un devis chiffré à l’auto-entrepreur pour éviter les surprises.
Par exemple, tu négocies 25€/h pour 10h d’entraînements hebdo, tu prévois 250 €/semaine dans ton budget et au final il te facture, le trajet, sa raquette ou je ne sais quoi d’autre et tu te retrouve avec 400€ de facture… tu es lésé par l’auto-entrepreneur. L’inverse peut aussi arriver, un auto-entrepreneur peu expérimenté facture bien les 250€ par semaine mais une fois qu’il a payé les impôts et ses frais de déplacement et autres, il ne lui reste plus rien… dans ce cas c’est l’auto-entrepreneur qui est lésé.
C’est pour çà qu’un devis chiffré précis avec un inventaire des dépenses est utile à tout le monde, on reste dans un milieu associatif peu professionnalisé où il est de l’intérêt de tous d’être constructif.
Cas 3 : dans le cas d’un travail salarié, les jeunes entraîneurs commencent généralement à l’échelon 1 (smic + 6%) tout simplement parce que les clubs n’ont, sauf exception, pas beaucoup d’argent. La plupart des entraîneurs sont embauchés grâce à des montages hautement subventionnés et ils n’ont pas la marge financière pour payer plus.
Maintenant, si on cherche un juste prix, en ne prenant pas en compte les contraintes des clubs, je dirais qu’un entraîneur diplômé bac+2, qui est responsable de dizaines de gamins, qui s’occupe du relationnel avec les parents, qui gère de l’administratif, qui travaille le weekend et avec une amplitude horaire très variable, mérite au moins 1800-2000 € par mois avec 5 ans d’expériences, mais je ne pense pas que beaucoup de club puisse mettre 45000 €/an dans un salaire…
Une dernière chose, pour les clubs qui cherchent à embaucher et qui n’ont pas de bénévoles sachant gérer l’administratif lié au salarié, je vous conseille de passer par un groupement d’employeurs (même si vous êtres le seul employeur). Ce sont des associations qui ne font que de la gestion de salarié. Le groupement embauche l’entraineur et facture au club une prestation de service (= salaire - subventions au salaire). Ca évite de gérer les cotisations, les mutuelles, les évolutions de la loi…
Voilà, mon pavé est fini ^^