Tiens donc… Ça me rappelle une rencontre en D2 il y a quelques années. Je jouais contre un club dans le fond de la Charente (qui est elle même le fond de la France, donc c’est le fond du fond), on les recevait. Premier match que j’arbitre, à l’issue de la première manche, je me lève pour conseiller le joueur, et là t’as un adversaire qui me fait “L’arbitre reste à sa place, il n’a pas le droit de coacher”. J’ai rien répondu, je me suis dis “Admettons”, et j’ai envoyé la personne sur le banc coacher mon coéquipier.
Mais ce qui m’a épaté, c’est que plus tard dans la rencontre, ce même adversaire commence à coacher son coéquipier, et là on a commencé à lui dire qu’il n’avait pas à le faire dans la mesure où il voulait appliquer strictement le règlement. Et magie ! Il nous balance “Ouais, mais qu’est ce que vous nous em****** ? On est là pour s’amuser, pas pour se prendre la tête !” Et il nous a pété tout un scandale là-dessus.
Incroyable. J’avais jamais vu ça !
Et le plus incroyable encore ? C’est que ça ne se limite pas à ce joueur (enfin cette joueuse pour être précis, que je qualifie de vieille c****), c’est que la majorité du club se comporte comme ça ! Ils appliquent strictement le règlement quand c’est les autres, mais quand c’est eux, direct ils te pètent un scandale genre parce qu’ils sont là pour s’amuser et pas se prendre le chou.
Je me souviens, le n°1 de leur club à l’époque avait même fait pire. Il avait reproché à un de mes partenaires (un jeune de 13 ans) de servir faux, étant trop sur le côté de la table. Et il a fait genre qu’il allait vérifier dans le règlement (il a arrêté le match pour ça), et lui a sorti qu’il avait raison, et termine par “moi je suis à cheval sur le règlement”. C’était rigolo, parce que :
- il avait jeté plusieurs fois sa raquette
- coups de pieds dans la table
- hurlement intempestifs
- injures
- tenue non-règlementaire (il portait un maillot de son ancien club, or il avait muté depuis, et n’avait pas le maillot de son club actuel)
J’étais l’arbitre, et vu l’abruti, j’ai pas osé intervenir, d’autant que j’avais 15 ans à ce moment-là.
Mais autant dire que quand je repasse en Charente et que je croise les gens de ce club, je ne peux pas m’empêcher de rire jaune, quand je vois les abrutis qui le composent.