La place de la parole pendant l'entraînement

Bonjours à tous ,

Je souhaiterais connaître votre avis concernant le temps de parole du coach dans le cadre de l’entraînement ?

Quel est selon vous le meilleur moment pour recevoir un conseil ?

Quel est selon vous la fréquence idéale de conseils ?

Préférez vous les conseils privés ou collectifs ?

Je vous remercie pour votre contribution.

Euh pour moi les conseils sont plus efficaces quand ils sont individuels et lors de l’exercice ainsi je peux corrigé directement et continuer l’exo. Sinon tu passes disons 5 min sur un exo que tu fais mal… alors qu’avec correction immédiate tu n’auras perdu que peu de temps.

Mais cela c’est pour mon cas…

Le plus important c’est d’être capable de recevoir un conseil.
De l’entendre, de le comprendre, de l’appliquer.
Humblement.

Je suis d’accord avec ça. Le joueurs doit pouvoir faire le lien entre l’action qui vient de se produire et le conseil du coach. Plus le temps passe plus les traces mémorielles de l’action sont dures à se remémorer. C’est bien que le joueur puisse mettre en relation une sensation avec les mots du coach. Surtout une sensation positive. Par exemple le coach voit que le mouvement est correcte, il le fait remarquer au joueur qui lui confirme qu’il a bien senti le mouvement. Plutôt que en négatif. C’est à dire que le coach intervient chaque fois que c’est pas bon, ce qui fait beaucoup de paroles pour un résultat bien moins efficace. Bien évidement , il faut redire le mouvement de temps en temps et ne pas hésiter à gratifier chaque fois que le mouvement est correcte.

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Il y a des joueurs qui refusent complètement d’entendre quoi que se soit. On les connaît bien ce sont ceux qui commencent leur phrase par '“oui mais” quoi que tu dises de toute façon ils ont toujours raison. Ce n’est évidement pas la bonne attitude pour apprendre. C’est caractéristique de la position adulte. La position de l’enfant est propice à l’apprentissage. C’est clair que certains adultes refusent de revenir à cette position pour apprendre.

De l’autre côté il y a le coach qui te gueule dessus pendant que tu joues. Tu comprends rien parce tu n’entends que du bruits. Et c’est normal car l’attention chez l’être humain ne peux se focaliser à la fois sur la balle, le geste et ce que raconte le coach. Le minimum est d’attendre que le point soit finit pour parler. Pas 3 jours après, dès que l’échange se termine. On n’ est pas à 3 secondes près.

Après on peut aussi parler du niveau d’agression de la parole. Dans ce cas qu’on soit enfant ou adulte les ecoutillent se ferment automatiquement.

Les “oui mais” j’en ai pas mal aussi chez les ados et pré ados, il y a des jours où après ma journée de boulot j’ai du mal à en supporter certains! :sweat_smile:

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Il y a une semaine ou deux, j’ai entrevu une émission grand publique mais les qq minutes visionnées m’ont paru des plus pertinentes.
Il s’agissait de "Les pouvoirs extraordinaires du corps humain. Dans la peau de nos plus grands champions " sur France 2.
Malheureusement, je n’ai pas pu trouver le replay sur le web… Si il y a des personnes plus douées que mio, ce serait intéressant de mettre le lien ou la vidéo en ligne…
Grosso modo, si je me rappelle bien, ils démontraient par exemple qu’un bon coach se devait de prendre de la distance vis à vis de ses joueurs, exemple avec l’entraîneur de l’équipe de France de Handball qui a vraiment été très fort lorsqu’il a délégué les entraînements.
Ca m’a fait tilt, car à mon humble niveau, qd je relance ou coach un peu qq jeunes petit “espoirs” du club, dont l’une de mes fillettes, j’essaie de bien analyser, de bien observer. Et, en fin de saison, comme j’ai mis mon bras au repos (tendinite), j’ai observé qq entraînements plus en tant que spectateur oisif et là, j’ai (cru) voir qq évidences côté entrainement que je n’aurais jamais observé sinon… Ce recul involontaire et presque détaché m’a paru être source d’une observation autrement plus pertinente…
Autre point de l’émission, au sujet d’un coach que tout le monde s’arrache (stars du foot…) et qui très vite détermine quel est “l’équilibre” fort du sportif. Équilibre qui se déterminerait dès les premiers pas du bébé et qui ensuite resterait à vie, donnant alors des coups forts naturels et les autres coups médiocre et ce à son insu. Les tests sur les journalistes étaient bluffants et à priori appropriés au ping ! Le coach se limitant alors à renforcer les pts forts du joueur et indirectement, à lire ces aspects là chez les adversaires…
Dernier point à mes yeux intéressant, il était demandé aux entraîneurs de ne pas intervenir trop rapidement en match pour corriger des points faibles évidents, car le corps du joueur a besoin d’un certain temps pour analyser et corriger “naturellement” certains gestes et si ce temps n’est pas pris en compte, on intervient de façon perturbante…
Bref, une émission grand publique mais qui m’a laissé perplexe pour les qq minutes entrevues…

Un petit Up pour savoir si il y a moyen de retrouver en vidéo cette émission "Les pouvoirs extraordinaires du corps humain. Dans la peau de nos plus grands champions " sur France 2.

c’est plus dispo désoler.

mais peut être d’autre qui sont bien j’aime cette émission avec MR Cymes.

Un petit génie du streaming doit bien pouvoir nous tomber cette vidéo…

Il curieux en effet que l’une des premieres choses que l’adolescent copie de l’adulte c’est le “oui mais” pourtant il y a d’autres choses à copier comme la sagesse par exemple ou encore le “réflechir avant d’ agir”

Il y a aussi pas mal d’adultes qui n’accèdent jamais à la sagesse et au “réfléchir avant d’agir”… On en trouve même sur le forum! :joy:
Plaisanterie à part, ce n’est pas si curieux que ça, l’affirmation de soi fait partie du développement normal à l’adolescence. On me dit de faire comme ça, oui mais je ferai comme j’en ai envie ou comme bon me semble… C’est une façon de s’affirmer.
Arrivé à l’âge adulte c’est une façon de refuser de se replacer en situation de l’enfant qui apprend…

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J’ai tendance à faire beaucoup de conseil privé. Le seul soucie avec ca c’est que si c’est trop regulier ca peut faire penser aux joueur qu’il est moins bon que les autre.

C’est bien aussi de faire des conseils publics pour pas justement fiché l’un par rapport à toi les autres. Surtout chez les jeunes.

Pour la fréquence, autant que nécessaire. Faut savoir répéter, répéter, multiplier les situations pédagogiques jusqu’à crer la bonne sensation. Et c’est pas forcement raquette en main ^^

Bonjour Dingoping,

Le sujet dévie un peu mais ce n’est pas inintéressant puisque le thème de base est la parole puis ça part sur l’apprentissage.
Concernant la parole, je pense qu’il n’y a pas de vérité absolue: cela dépend de la capacité à exprimer les choses par l’entraîneur, cela passe par l’aptitude à l’écoute ou non du joueur, de l’environnement ou encore de la disponibilité de chacun le jour J.
Je prends mon exemple, je ne suis pas réceptif de la même façon que ma journée de travail ait été tranquille ou stressante. Si j’arrive déjà exténué à l’entraînement, je préfère être dans ma bulle et ne pas être trop dérangé. A l’inverse, quand je suis frais et dispo j’ai tendance à être en attentes de conseils.
L’état de chacun joue énormément sur cet échange autant pour le joueur que pour le coach.

Ensuite vous parlez d’apprentissage. Nous ne sommes pas tous égaux en la matière: certains auront besoin de longues explications, d’autres de faire pour s’autocorriger, ou encore de sentir pour reproduire, d’autres de voir…etc
Les coachs en face seront plus aptes à transmettre en montrant, en expliquant, en faisant ressentir…etc
D’où le fait que certains joueurs ne prennent pas de plaisir aux entraînements car ils ne s’épanouissent pas dans l’échange.

Voilà mon humble avis de pongiste lambda et de petit entraîneur (il fût un temps). L’épanouissement du coach doit passer par la recherche de la bonne “fréquence” pour que l’information passe le mieux possible.

Tu parles des matchs là et je pense que la plupart des “coachs” amateurs qui pensent bien faire pour aider en matchs se trompent.
Comme tu le dis, ils interviennent souvent pour corriger un défaut technique du joueur. Le match, ce n’est ni le lieu, ni le moment pour apprendre à jouer au ping. Au coach de faire avec les lacunes régulières ou ponctuelles du joueur et plutôt apporter son aide sur une direction, une attitude (es-tu assez agressif en remise ? es-tu assez patient ? …) , un placement de balle, une stratégie (au service, en remise, en démarrage, …) …plutôt que sur des détails technique.
Au coach de piocher dans les outils disponibles chez le joueur le jour du match pour faire déjouer le joueur d’en face.

A l’entrainement, c’est différent, on bosse la technique individuelle de chaque coup, mais aussi des enchaînements en phase avec la stratégie long terme… ça demande d’être en phase sur les objectifs et d’être en confiance mutuelle.
exemple : qu’on ne vienne pas me faire “gonfler” avec des exos “pivots” sans arrêt alors que j’en prends 3 par matchs …

Perso, j’aime qu’on me dis AVANT ce que l’exo fait travailler, a quelle situation de match ça peut correspondre, …

Suis d accord avec junky sur le fait qu’en match ce n’est pas du tout le moment pour corriger un detail technique. .on doit être ds la stratégie de match avec les options disponibles le jour j…

Après a l’entraînement je suis pour les retour individuel avec l’entraîneur qui passe derrière et corrige les defauts qu’il voit…La parole general va être pour la demonstration technique et l’état d’esprit. . ( ici vous êtes partenaires le but étant de tenir la balle. .ou au contraire ici le but est de mettre l’autre en difficulté. .) D’ailleurs l’état d’esprit à adopter suivant l exo est souvent mal compris des joueurs je trouve…

Tout à fait!! Et c’est parfois pas facile d’entraîner un groupe de jeunes qui n’a principalement en tête de se jauger face à son partenaire qu’il prend pour adversaire… Certaines semaines où je suis fatigué et ou je n’ai pas envie de lutter, je leur fais une séance de matchs… De temps en temps aussi ça fait du bien, à eux et à moi!

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C’est clair, ils sont tous comme ça et ce n’est pas nouveau … c’est aussi pour ça que l’exemple doit venir “d’en haut” :slight_smile:
On avait la chance d’avoir les joueurs “elites” (CF N1) qui s’entrainent parfois dans la travée d’a coté : Ils passent encore par tous les fondamentaux (échauffement, tenue de balle, exos de rythme, , paniers, …).
C’est bien plus facile de faire comprendre que si “eux” le font encore, c’est que c’est indispensable…La tentation est alors au contraire d’en faire 2 fois trop mdr
C’est sur que si le meilleur du club est un vieux 14 qui vient une fois par mois, prend son picot, fais 2/3 matchs avec ses potes et se casse, c’est plus compliqué :slight_smile:

montées/descente, format coupe davis, double, relais, matchs a thème, avec handicap, début à 8-8 pour bosser les fins de matchs, …
ça fait aussi du bien de bosser des situations de matchs variées !

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C’est presque ça chez nous malheureusement, jusqu’à maintenant c’était moi le meilleur du club (maintenant c’est mon fils) et tous les autres adultes viennent s’entraîner seulement en jouant et en faisant des matchs… Et il n’y a pas de jeunes joueurs élites pour montrer l’exemple, mis à part mon fils (il va faire la saison en N1, cadet1) mais les autres jeunes le prennent pour un extra-terrestre et ne s’imaginent même pas pouvoir un jour arriver à jouer comme lui… Ils ne comprennent pas que s’il en est là c’est parce qu’il s’entraîne sérieusement. La notion d’effort aussi est parfois lointaine pour eux… Mais bon ça c’est un autre problème…