Peur d'attaquer en match

Bonjour à tous,

Lorsque je m’entraîne (environ 6j/7), je top spin beaucoup, je m’entraine quasiment tout le temps sur cd/revers, j’ai réussi à développer 2 bons top spins mais en match, impossible de les sortir, j’ai peur et je n’ose rien toper, je ne démarre jamais et mes anciennes habitudes reviennent, comme lorsque j’étais plus jeune, je recule immédiatement et ne fait que défendre mais cela ne suffit plus du tout, comment pourrai-je apprendre à ne plus avoir peur de rater et tenter de démarrer ou de toper ?

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Mais qu’est-ce que tu as à perdre en attaquant en match ? Tu sais le faire à l’entraînement alors fais-le en match. Dis-toi que de toute façon ce ne sera pas pire que maintenant, avec la peur tu perds des matchs que tu devrais gagner. lâche les chevaux ! Tu n’as rien à perdre, tout à gagner :wink:

c est typique du poireau t inquiete c est le classique petit bras
ca passe pas facilement a force de perdre a cause de ca t attrape la rage de vaincre et la tu gagnes parceque sous l effet de la revolte tu laches tes coups et la tu gagnes et tu comprends
ca revient ca repart et a un moment c est plus la :slightly_smiling_face:

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c est lié à une peur de l echec et un desir de bien faire à la perfection
et comme tu t investi beaucoup dans le ping ta peur est a la hauteur de ta motivation
donc tu t appliques tu retiens tu controles mais c est pas ca le ping
dis toi sur un match (choisis lequel ) en compet je lache tout et tu le fais !! :wink:

j ai un collégue qui est exactement comme toi il est 10 il n a pas un super revers, a l entrainement il joue 12 car il ose bloquer et lacher ses coups par contre en match il n a pas confiance en son revers et il passe son temps a pousser et a jouer du cd son point fort et la il joue 10 tout est dans la téte ,dernier match il joue un 16 mes collégues lui disent de rester a la table et de bloquer comme a l entrainement et du coup il gagne le 16 et derriére il perd le 11

C’est juste une histoire de confiance en tes coups, à l’entrainement tu n’as pas de pression alors tu t’en fout de ton manque de confiance et à la limite vu qu’il n’y a pas de pression tu peux avoir davantage de réussite mais quand arrive la pression c’est une autre affaire…
La solution c’est l’entrainement sérieux, pas juste des matchs avec les potes, mais la répétition de tes coups techniques et surtout de tes schémas de jeu, quand tu arrives à un fort taux de réussite à un moment donné tu sais que tu peux t’appuyer dessus et tu n’as plus peur de t’en servir en match même quand il y a la pression…

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Merci pour tous vos conseils !

C’est sur et c’est exactement cela, la peur de l’échec, lorsque je joue en compet ou pour le loisir (je parle de matchs) je me focalise seulement sur le résultat et de ce fait je n’ai pas confiance en mes coups et préfère laisser l’adversaire faire les fautes mais vous avez totalement raison je vais vraiment tenter de lacher mes coups, quitte à en louper plusieurs, ça m’apprendra à me régler !

Dis toi maintenant que tu feras plus de points en démarrant qu’en restant amorphe et en laissant l’autre jouer. Si c’est ton jeu tu n’as vraiment rien à y perdre

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Je suis un peu dans la même situation.
Jeune j étais un vrai attaquant qui prenait le cd à la moindre occasion.
Seulement , 20 ans plus tard, je suis moins rapide…
A l entraînement, je top, je frappe, je sais parfaitement être offensif , parfois cela part même très fort.
Et en match, plus rien.
Il m arrive souvent de gagner des matchs de championnat en faisant genre un top ou une frappe dans tout le match.
Du coup, même en gagnant, je ne suis pas content de moi , ni de mon match :slightly_frowning_face:

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Pour moi ce genre de chose n’est lié qu’au manque d’entraînement…

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Lors de tes matchs d’entraînement prends du recul sur le résultat : le gain du match n’est pas le but et oblige toi à démarrer toutes les balles longues quelque soit le résultat.

Oui mais si l’entraînement c’est que des matchs, ça marchera pas des masses…

Mais le conseil le plus important de tous !!! La pression faut la boire, pas la subir !

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Alors pour proposer une autre manière d’appréhender, je vous présente une approche médicale/psychique du problème.

Le stress est depuis toujours présent dans la vie de l’homme, historiquement c’était pour répondre de manière instantanée à une menace physique imminente en mobilisant un maximum de capacités physiques brutales de manière à combattre ou s’enfuir.
Cela se fait notamment en accélérant le rythme cardiaque, et en générant des substances excitantes (l’adrénaline et le cortisol en particulier).

Compte tenu de cela, en situation de stress la motricité fine est volontairement diminuée par le système nerveux central, au profit des muscles profonds les plus puissants vers lesquels est dirigé l’afflux de sang supérieur généré par le rythme cardiaque augmenté.
Le sang disparaît des tissus superficiels pour limiter les saignements en cas de blessure, et car c’est une situation dans laquelle le sens du toucher est moins prioritaire.

On garde dans l’imaginaire - à cause de films et de séries à la con - la vision du combattant plein d’agilité et de coordination sur le champ de bataille, mais en vrai une des armes les plus prisées était la masse d’arme, un truc bourrin au possible, qui utilisait de manière pertinente les grands leviers musculaires qu’une situation un poil stressante comme celle la maximisait.

Les combats de cape et d’épée tels qu’on les connait était rarement mortels, c’était plus des affrontements rituels au sein d’une certaine caste qui s’arrêtaient souvent au premier sang versé, justement pour se distinguer du combat bourrinos de la guerre.
Et même là quand on creuse un peu on s’aperçoit que la force physique n’était pas absente et que le cerveau reptilien - celui qui commande de mordre, griffer, pousser, déchirer, tirer et courir comme un animal - prenait le dessus.
On constate également une forte diminution des capacités cognitives, d’où les nombreux cas de suraccident.
Normalement une méthode de self défense prend en compte ces aspects, ça me fait hurler de voir des méthodes qui se basent sur le relachement ou des mouvements complexes des muscles “fins”. On voit plein de séries avec des policiers qui font des clés de poignet et cie pour désarmer un mec armé d’un couteau, quand on discute avec des flics ils nous apprennent que le seul truc qui a une chance de marcher c’est des grands coups de barre de fer (ça s’appelle un tonfa politiquement parlant :blush:) dans la gueule.
Même un pistolet c’est trop compliqué à utiliser à distance rapprochée, et l’adrénaline du plaisantin fait qu’il peut se vider de son sang sans même s’en apercevoir plusieurs minutes après avoir fini de tailler en morceaux le porteur de l’arme à feu.

Par ailleurs, le corps humain est conçu pour gérer des périodes de stress de durée courte (quelques minutes au maximum), si cette durée se prolonge la réponse se dégrade, et sur le moyen/long terme ça peut conduire au burn out (ou à l’arrêt de la compet en ping pong en tout cas :smile: )

Bon je pars en balade en famille je continue tout à l’heure en faisant le parallèle avec le ping désolé, j’espère que ça vous intéresse.

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Je comprends bien ce que tu veux dire mais pour moi ce n’est pas tout à fait exact.
J’apprends à jouer avec un picot depuis juillet, je m’entraîne 2 fois par semaine voir 3 +la compètition. Ce qui compte c’est la répétition des gestes encore et encore, pour que ça devienne un automatisme, ce n’est pas dû à un manque d’entraînement c’est dû à un manque d’expérience et d’acquisition

Suite de mon pavé sur le stress et ses effets…

Bon on a vu l’état physique créé par le stress, maintenant voyons comment je pense qu’on peut utiliser ces infos dans le cadre du ping (et du sport en général en fait).

Déjà, on peut se dire que les gestes les plus impactés par le stress sont ceux qui demandent le plus de relachement, de coordination et de motricité fine (sensibilité de la main, dextérité des doigts et du poignet).
A contrario, on peut se dire que les mouvements faisant appel à des grands groupes musculaires seront plus simples à exécuter dans ces conditions.

Ca veut dire que les joueurs les plus impactés par le stress seront ceux qui font un topspin CD avec le bras et le poignet par exemple, et qui ont l’habitude de compenser leur technique approximative par un toucher au dessus de la moyenne.

Concernant le stress lui-même, on dit souvent que la méditation et l’effort fait pour se calmer sont des bons remèdes contre le stress.
C’est faux.
C’est très efficace pour éviter au stress d’apparaître, et donc limiter la génération des hormones excitantes.
Mais quand on se calme après un coup de stress, le rythme cardiaque redescend certes, mais les hormones sont toujours là elles, comme un fusil chargé dont le coup n’est pas parti.
Du coup au petit coup de stress suivant le corps génère à nouveau une dose d’hormones, et là c’est la surdose et l’explosion. La fameuse “petite goutte d’eau qui fait déborder le vase”.

Pour éviter de laisser son vase du stress se remplir petit à petit, il faut donc le vider à chaque poussée de stress.
Pour cela, deux solutions : les reins (via l’urine) et la respiration (via l’essoufflement)
Donc quand on arrive sur une compet et qu’on ressent le stress, il faut boire beaucoup d’eau pour aller souvent aux toilettes, et surtout il faut donner au corps l’impression que l’effort physique nécessaire pour échapper au danger qu’il avait identifié a été effectué, et que l’alerte est passée.
Du coup ça passe par le fait de courir, taper dans un truc, crier un grand coup, etc, le but est d’envoyer après coup au cerveau la consigne de revenir en mode normal.

Bon, point suivant, comment jouer au mieux malgré le stress?
Déjà il faut avant tout prendre conscience de son état. Le plus simple est de mesurer son rythme cardiaque, mais il y a d’autres moyens, qui sont souvent propres à chacun.
En étant stressé, il faut éviter tous les coups qui demandent une grande coordination, et ceux qui demandent du toucher de balle:

  • pas de service rentrant de la mort au début de set par exemple
  • topspin en tournant bien les hanches et bien bas sur les jambes, pas avec le bras et le poignet
  • pas de pivot CD (il faut allier prise de décision rapide, déplacement et coup difficile)

Il faut limiter les prises de décision.

Il faut donner au corps ce dont il a besoin à ce moment là, de la dépense physique. Ca va à l’encontre de l’idée habituelle de vouloir se calmer, mais ça permet de mieux jouer car on se déplace plus normalement :slight_smile:

Dernier point, comment préparer la compétition lors de l’entraînement.
Deux axes de travail:

  • se préparer pour jouer en mode “dégradé” à cause du stress
    Tactiquement et techniquement ça demande de vrais ajustements qui ne peuvent pas se décider au dernier moment, et le fait de l’avoir travaillé à l’entraînement sera d’une part plus efficace, et d’autre part permettra de retrouver sa sérénité plus rapidement en compétition car la situation aura été gérée et anticipée.

  • s’habituer à jouer avec du stress à l’entraînement
    Comme on dit "Entraînement difficile, guerre facile"
    Je pense que ça se fait pas en ping pong, mais si on veut préparer qqu’un à résister à une agression (stress ++), il faut de temps en temps l’insulter bien comme il faut, voir lui cracher dessus à l’entraînement. Je sais c’est choquant tout ça, mais concrètement si à l’entraînement on n’est pas assez en situation anxiogène de temps à autre l’écart de contexte est trop important le jour où on va en compétition.
    Moi mon truc c’est plutôt la planche à voile, bin j’ai quasiment aucun souvenir de compet qui soit plus dur que la moitié des entraînements que je faisais, physiquement comme mentalement, sauf au début quand j’arrivais en régate et que je savais plus rien faire sur l’eau.

Pour prendre un exemple plus simple, en golf le put de 80cm est “inratable”.
Sans pression n’importe quel joueur en rentre 9 sur 10.
Mais s’obliger à se dire qu’on ne rentre pas chez soit tant qu’on n’en a pas rentré 20 d’affilée c’est autre chose.
Au début c’est sympa, tu échoues à 12, 13, tu te dis que c’est pas de chance.
Puis après le temps passe, t’en as ras le bol, ça fait 2 heures que t’es là, et quand tu dépasses 15 puts tu commences vraiment à te faire dessus. Bah là tu commences à bien travailler :wink:

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Oui et non … Oui il faut se mettre la pression mais non il ne sert à rien de se faire engueuler à entrainemnt (sauf situation particulière)
C’est le duel qui doit faire monter la pression, c’est la situation déjà vécue qui permet de se sentir en mode “déjà vue” en coméptition.
Faire une série de match en montée descente en commençant à 9-9 ou 10-10 par exemple… stress assuré, on est à peu près sur que celui qui démarre va gagner le point !

On peut manier la carotte et le baton pour le comptage des points par exemple :
Bonus d’un point si le point est gagné sur un démarrage, retrait d’un point si 3 poussettes à suivre par exemple pour encourager l’attaque.

Et puis on parle tjrs des entrainements techniques, du panier pour travailler des coups, mais on peut aussi s’en service pour améliorer sa confiance… réussir 10 démarrages même "petit bras "réussis au dernier entrainement, c’est tjrs un plus pour essayer en match

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Faut lire ce dont il s’agit dans ce cas de figure, à savoir des cours de self défense pour résister à une agression.
On voit à 90% des cours de self qui se veulent réalistes et qui se déroulent dans un gymnase bien chaud avec des tapis par terre, sans aucune prise en compte de la dimension psychologique de la situation d’agression, qui est pourtant cruciale.
Bref mon propos était peut être pas bien illustré je sais pas, j’essayais de vous apporter une autre manière d’envisager la problématique du “j’arrive pas à attaquer en compétition”

Mais je je suis d’accord sur le coté “stress”, mise sous pression, … :slight_smile:
Comme me l’a dit un entraineur, un geste acquis c’est un geste que t’es capable de faire à 9-9 à la belle !

Je disais ça parce qu’il existe vraiment des entraineurs qui gueulent sur les joueurs pour les mettre en stress … alors qu’il suffit de dire tout tranquillement “tu rates ce démarrage, c’est 30 pompes” pour faire flipper les mômes ! :joy:

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Bah donc d’entraînement… Ces choses là se travaillent aussi à l’entraînement.

Exactement ! Et en conséquence on aura peur d’utiliser les coups qui ne sont pas complètement acquis en match.

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