Mental : Des clefs pour s'améliorer ?

Je vais répondre très brièvement : non, heureusement. Nous, on a une des poules les plus faibles, une autre en a une encore pire, mais après, les autres poules (13/15) se portent déjà mieux. Et certaines poules ont conservé un niveau de R2 classique (entre 1350 et 1550 globalement, avec quelques joueurs au-dessus qui se baladent par-là). Pour plus de détails, et si tu as des questions à me poser là-dessus, ce sera par MP.

Mais ça n’aide pas, ça c’est certain. Quand j’ai accepté la R2, c’était pour jouer à mon rythme, donc contre des joueurs d’un niveau classique dans notre région. Je me serais situé dans la partie basse de la division. Sauf que quand j’ai vu les compos adverses, je me suis un peu décomposé. Et donc rien qu’avec ça, l’envie était moindre. Globalement, la seule journée où j’ai joué (main tremblante certes) mais motivé, c’était la journée du match de montée, soit la deuxième, et là ça jouait 14/15 en face (avec un 5 en quatrième, du fait d’un évènement malheureux chez nos adversaires). Mais là, même si j’ai relativement mal joué, je me suis arraché comme un fou pour l’emporter sur le 15 et marquer le 8ème point à la surprise générale !

L’avant dernier match, sans trop d’explications, j’étais bien motivé également, sans doute du fait du temps de trajet.

Mais là, être en R2 et jouer des équipes dont certaines auraient été très justes en R3 Poitou-Charentes, avant la fusion, c’est sûr que ça met un coup à la motivation, et à l’envie…

C’est pour cela que j’ai parfois dis que j’aurais préféré ne pas jouer la montée en R1, et jouer le maintien en R2, dans une poule avec un niveau R2 classique.

Donc je suis obligé de trouver des objectifs pour me motiver, pour me donner une raison d’avoir envie de jouer, même si c’est plus simple à dire qu’à faire. Mais déjà, je pense que les quelques conseils qui m’ont été donnés plus haut peuvent me servir. Mais pas question que je passe à nouveau à travers…

On a joué les derniers de poule hier, un v1 1400 et 3 juniors qui n’en veulent, 1295, 1180 et 1140. Que des contres quoi… Obligé de jouer à fond sinon tu te fais croquer tout cru, au passage ça fait travailler la solidité.
En plus un absent chez nous donc routine d’échauffement différente, on est pas arrivé en avance, etc. Je me suis répété la même phrase tout l’aprem: "fais ce que tu sais faire, fais le correctement et ça va passer"
Plus facile à dire quand on est dans une bonne passe forcément mais si tu applique bien tes schémas habituels y’a pas de raison que ça foire, même si c’est pas pour aller chercher la perf :wink:

1 « J'aime »

Ah oui, mais ils en veulent les jeunes, et jouent probablement plus que leur classement, et doivent envoyer un minimum. Sauf que moi, c’était des jeux bizarres qui sortent de on ne sait pas trop où, et ça ne jouait pas plus que son classement, ou alors franchement pas beaucoup plus. Donc il n’y a ni le niveau ni le rythme des jeunes qui en veulent. Et jouer en contre sur un jeune qui en veut, je suis souvent assez tranquille. Ça ne veut pas dire que je vais gagner à tout les coups, mais je ne vais pas me mettre la pression, parce que je peux faire ce que je sais faire néanmoins. Après, il est plus fort ou il l’est moins.

Mais là, vu les jeux rencontrés, le manque évident de rythme, etc… j’en viens à stresser à un point, où je ne peux même plus appliquer mes schémas de jeu. Et souvent, mes schémas impliquent l’utilisation du picot en chop pour mieux reprendre l’initiative ou partir en contre. Là, je stressais tellement que je ne sentais pas la balle quand elle touchait mon picot, je ne faisais aucun geste, ou alors je faisais n’importe quoi, mon geste partait complètement en vrille, et la balle faisait n’importe quoi… C’est assez fou, mais fallait être là pour le croire.

Donc j’arrive à compenser, mais comme je ne suis pas des meilleurs au jeu à la table, et que quand je suis trop stressé je suis à la ramasse complète à mi-distance, je finis par craquer.

Reste plus qu’à bosser la poussette contre moins fort à l’entraînement, sans rire savoir tenir la balle indéfiniment en poussette molle -notamment avec ton picot- ça pourrait te servir en cas d’adversaire refusant catégoriquement de lancer le jeu

Je pense que c’est ce qu’il me manque. Non pas que je ne sais pas tenir la poussette, que ce soit avec le picot ou avec le backside, mais je me sens obligé de tout démarrer si l’adversaire refuse le jeu, y compris si c’est contre-productif. Et là encore, ce n’est pas dû à une absence de cerveau, mais d’un manque de confiance en moi. Un cerveau, il paraît que j’en ai un, du moins c’est ce qu’on me dit, malgré ce que je peux penser, mais souvent, ceux qui me coachent me disent de rester calme, de rester posé, de rester positif, et de ne pas chercher les complications.

Là, pour être plus précis, les adversaires ne refusaient pas le jeu, mais c’était des jeux immondes, genre le top mou à deux à l’heure bizarre, le mec avec un PML en CD et un soft en RV (c’est sur lui que je contre d’ailleurs). Si tu alignes le manque de confiance en moi, et ça, ça fait beaucoup pour un seul homme… Là, la poussette ne me sert à rien, et j’étais démotivé et tétanisé, le second problème découlant du premier.

Mais je pense qu’en fait, c’est plus psychologique que technique mon problème. Chaque fois je me dis que je dois absolument démarrer avant l’adversaire, mais pourquoi ? Peut-être que revenir aux fondamentaux ne serait pas une si mauvaise idée ? Comme ça je cherche la tenue de balle, le démarrage le plus juste possible, sans chercher à foncer dans tout ce qui bouge. Finalement, je me prendrais sans doute moins la tête peut-être ?

Contre plus fort que moi, je suis bien capable de tenir la balle, et d’attaquer avec parcimonie… Je pense qu’au final je devrais rechercher la même chose contre plus faible. C’est à dire ne pas m’embêter à casser complètement mon système de jeu, et rester dans mon registre… Peut-être que c’est ce que je devrais faire, ça me donnerait peut-être d’autant plus confiance.

2 « J'aime »

Fait se qui marche sur plus fort sur plus faible se serra d’autant plus facile, faut pas changer sont jeux faut aux contraire l’imposer a l’adversaire.

Après y’a toujours une adaptation, à fortiori si le gars a pas un jeu très académique…
Pis quand t’es au fond en effet y’a plus rien d’évident :confused:
Allez encore deux matchs après ça ira mieux

1 « J'aime »

Là, au fond j’y étais. Heureusement, là ce n’était qu’une journée. Il y a eu la phase dernière où ça a été les deux tiers de celle-ci. J’étais tellement au fond que je balançais mes matchs, je ne jouais même plus. Mais ici, je n’arrivais pas à dissocier ma vie pongiste de ma vie quotidienne.

Mais là c’était le fond du fond. Ici, c’est juste un coup de mou le temps d’une journée à mon avis. Déjà le prochain match dans deux semaines n’a aucune raison de mal se présenter.

Par contre, même si il me reste deux matchs comme ça, ça ne m’empêche évidemment pas de chercher à remédier à mon problème. A plus long terme, ça peut toujours être utile. Imaginons que je monte 16, ce serait quand même con d’aborder les matchs de cette façon contre des 13/14 sous prétexte que je ne joue que ça toute une phase.

1 « J'aime »

Peut être jouer pour l’équipe uniquement, et chercher à leur mettre vraiment cher…
Quitte à jouer un match où tu ne prends pas de plaisir, autant qu’il soit bref.

J’ai ce problème à ce niveau ;-). Mais en plus moi je me suis entraîne 2 ans qu’avec des gens avec 4 ou 5 classements en dessous de moi. Je commence enfin à reprendre du plaisir grâce à une meilleure relance ;-). Et j’ai aussi pris une grande décision. … Ne pas aller à la salle si il n’y a pas au moins un mec 15 dans la salle !

1 « J'aime »

Ben à l’entraînement, on est d’accord que je suis 13, ben je suis pratiquement parmi les plus faibles du groupe. Donc je joue souvent avec des joueurs allant de 14 à 19 voire numéro. Et autant te dire que j’ai chopé le rythme. Le problème, c’est que les petits classements, je n’en joue plus du tout, ou alors pratiquement plus, et alors là, ça peut être la douche froide ! Donc tout ce que je sais faire à l’entraînement, ben je ne parviens pas à l’utiliser, et du coup je panique, je perds confiance, et je me démotive.

Je pense que l’objectif “équipe” et “goal-average”, ça peut être intéressant en effet ! Quitte à ne pas jouer pour moi, alors autant jouer pour les autres. Sachant que j’ai un fort esprit d’équipe, ça peut peut-être marcher…

1 « J'aime »

Je te conseillerais de ne pas jouer tout le monde de la même façon et d’aborder tous tes adversaires de la même façon… Plutôt, d’aborder les matchs comme des matchs, des adversaires… et non des classements!
Peut-être même ne plus regarder le classement avant les matchs pour ne pas penser aux points si ça t’obsède…
Et si tu le regardes ou le connais, c’est pas pour penser aux points, mais pour te dire, voilà, lui à ce niveau-là, il ne peut pas tout savoir faire… il doit avoir de gros points faibles, je dois me concentrer dessus!
Et la motivation, il faut faire le vide un peu avant l’échauffement, en pensant plus aux points, mais à ton envie de gagner les matchs, puis poursuivre pendant l’échauffement, en mettant en place ton jeu, et toujours te concentrer sur les matchs et non les points…
Ce que je vais dire n’est pas discriminatoire, mais j’ai souvent remarqué que les joueurs qui étaient “obsédés” par les points étaient moins efficaces et plus facilement “paralysés”, il faut se détacher de ces points, au moins le temps de la rencontre… Echauffement et matchs… Rencontre terminée rien n’empêche de faire le calcul!
En clair, quand on est motivé, on est dans un certain état… Il faut reconstruire cet état, artificiellement, quand on joue en contre, ou qu’on manque de motivation… Il y a plein d’astuces dont certaines ont été évoquées ( équipe, montée, ne pas descendre, accumuler les victoires pour acquérir de la confiance, apprendre à détester la défaite sans être odieux…).
Il est aussi nécessaire de comprendre que le fait d’arriver à ne pas faire de contre, c’est extrêmement méritoire, autant que de perfé… Et c’est aussi comme ça qu’on monte de classement, en ne contrant pas ou peu! On est souvent trop axé sur la perf, ça n’est pas toujours représentatif du niveau!

mouais, pas sûr que ce soit le mieux… d’un point de vue esprit club c’est discutable comme position, tu es censé apporter à d’autres ce que les joueurs meilleurs que toi t’apportent, à moins qu’il n’y ait un souci d’organisation venant du club.

4 « J'aime »

Tas déjà joué dans un club 3 ans, en tant que numéro 1 du club, avec des numéros 2 et 3 absents la semaine ?
Quand le 4 eme du club a 5 classements de moins que toi, tes bien content de pouvoir t’entraîner avec des gens de ton niveau. Et quand ça t’arrives tu ne les lâches plus :wink:

1 « J'aime »

J’ai pas dit que je ne te comprenais pas, mais juste que ce comportement n’est pas sain et sera forcément mal pris par certains. À la place de quelqu’un qui repère cette attitude, moi je me demanderais pourquoi tu es là si la majorité des joueurs ont un niveau insuffisant à ton goût.

Je ne me déplace plus du tout… Je me renseigne avant sur les personnes présentes et je n’y vais pas si certaines personnes sont absentes.

Après cela ne m’empêche pas de jouer avec tout le monde, mais pas sur les entrainements que je souhaite “sérieux”.

on a glissé de l’amélioration du mental vers la démotivation. Il est vrai qu’il y a un lien entre les deux. Bizarrement le mental va beaucoup mieux quand la motivation est là.

Les problèmes de faiblesses mentales ne serait ils pas des problèmes de motivation déguisés ?

Les deux sont liés dans mon cas. Quand je suis démotivé, je suis très faible mentalement, et je peux perdre presque n’importe qui. Quand je suis très motivé, je peux sortir de gros matchs voire même arracher des victoires alors que quelques minutes avant je semblais au pied du mur. C’est ce qu’il m’est arrivé lors du match de la montée en deuxième journée. On était à 6-6, je perds 2/0 (11-4 et 11-7) sur le 15. Mes coéquipiers voyaient déjà le match perdu. Et puis je vois mon coéquipier gagner le match d’à côté. Et là, je me suis arraché mentalement, pour revenir à 1/2, 2/2, pour finalement l’emporter 11/7 à la belle, et la victoire 8/6, qui a validé notre montée en R1.

Alors que à côté, je n’avais aucune envie de jouer, aucune motivation, aucun plaisir, et j’ai contré à 11.

Me concernant, oui, il y a une corrélation certaine entre mental et motivation. Plus je suis motivé, plus je suis solide mentalement. Moins je suis motivé, plus je suis fragile mentalement.

Et quand je suis très motivé, je suis capable d’aller chercher des points très difficiles, je vais beaucoup mieux tenir la balle, et surtout, je peux bien perdre 2/0 10/0, je vais encore y croire. Il y a eu deux finales en tournois comme ça, où je perdais 2/1 et 8/1, contre des gamins survoltés qui envoyaient sans aucun temps mort. Dans ces deux finales, je suis revenu et j’ai recollé le score, pour finalement chuter 3/1 dans les deux cas, mais au terme de matchs où je n’ai rien lâché, et où j’ai rendu la vie difficile à mes adversaires à un bon nombre de points. Alors certes, je perdais, mais sans jamais concéder de terrain. Il y a eu une autre finale où je perdais 2/0 sur un jeune 14. Je me suis accroché pour ne pas être l’éternel second, et finalement je l’ai emporté à la surprise générale.

Mais je connais aussi beaucoup de gens qui sont pourtant très motivés, mais qui ont un petit mental, et qui peuvent craquer facilement. J’ai joué pas mal d’adversaires dans ce style. C’est juste qu’ils ont beau être très motivés, ils n’arrivent pas à se raisonner lorsqu’ils commencent à perdre ou alors qu’ils se font remonter.

Ça dépend. Moi quand je suis surmotivé je peux être frappé par le stress et là c’est l’horreur totale. Effectivement la démotivation peut aussi être à l’origine d’un mental en berne, mais ça dépend ce que tu mets sous le terme « mental défaillant ».

ça c’est une réalité. Je pense que tout le monde a ressenti cela dans sa vie.

Imaginons que le mental soit une voiture. Il existe de grosses voitures puissantes et de petites voitures moins puissantes. Quoi qu’il en soit qu’elle soit grosse ou petite, quand on arrive à poser le pied sur l’accélérateur, ça accélère.

Quand on est en pleine accélération on a logiquement la sensation d’avoir un “mental fort”. A l’inverse, quand on est en pleine décélération on a le sentiment d’avoir un “mental faible” alors qu’on est toujours dans la même voiture qui dépend en grande partie de notre code génétique.

C’est juste une idée, qui peut vous donner des idées ou pas. En réalité c’est infiniment plus compliqué que cela.

C’est juste pour dire que cette sotte idée de “mental fort” et “mental faible” n’a aucun sens. Que de toute façon on ne peut pas changer la voiture dans laquelle on se trouve. Les modifications génétiques sur l’homme ne sont pas à l’ordre du jour.

Par contre on peut dès aujourd’hui arrêter de croire qu’on a un mental faible et chercher les moyens efficaces d’appuyer sur le champignon.

2 « J'aime »