L'importance d'être intelligent au tennis de table

Déjà il y a une différence entre être joueur et être un tiers. Le tiers va voir des choses que le joueur ne voit pas forcément. C’est le cas à notre niveau, mais aussi au niveau pro. Et dans les deux cas, le joueur n’arrive pas toujours à se dépatouiller du match, et ne parvient pas à appliquer ce que dit le coach, sinon la branlée n’existerait pas.

Par exemple, des fois mes coéquipiers voient un truc, ils me le disent au coaching, et parfois, je ne parviens pas à mettre les conseils en application. Parfois, c’est simplement parce que je ne sais pas faire. Par exemple, si on me dit qu’il faut absolument que je coupe ma défense en CD, ben je ne sais pas faire, sauf à tourner ma raquette, mais je ne peux pas tout le temps le faire.

Mais il y a aussi un autre cas : celui de la pression. Ben oui, le coach te dit un truc, toi tu l’écoutes, tu sais qu’il a raison. Mais tu ne parviens pas à l’appliquer par exemple face à la pression, qui au final fait revenir le naturel au grand galop.

De même, la pression peut t’empêcher de faire certaines choses. Par exemple, il y avait un match où je menais 2/0 facile, j’avais le match en main. Et puis à la troisième manche, je n’agressais plus autant. Mon coéquipier me l’a dit, et m’a dit que surtout il fallait que j’agresse fort comme au début. Mais je tremblais tellement que j’en étais incapable, tellement j’avais peur de filer à la faute. Et au final j’ai perdu le match. J’étais très agressif au début, finalement j’ai baissé ma garde, et la pression m’a empêché de redevenir aussi agressif.

C’est pas une histoire d’être intelligent, réceptif, ou je ne sais quoi d’autre… C’est juste une question de savoir et/ou de pouvoir appliquer les conseils. On a tous des caractéristiques de jeu naturelles, pas forcément faciles à changer, donc des fois, c’est simplement le naturel qui revient. Parfois, c’est juste que tu ne sauras pas faire ce qu’on te dit de faire. Et parfois encore, ce sera autre chose, comme la pression par exemple, qui va t’enfermer, sans que tu parviennes à changer quoi que ce soit.

@PeteZah je vois que tu parles de JP Robin, je jouais dans son club avant (Angoulême), et pour l’avoir vu jouer, déjà si t’aimais pas les picots tu te faisais enterrer. Mais c’est clair que là, contre lui, il fallait absolument réfléchir, et “être intelligent”, sinon c’était la trappe direct. Ou alors t’avais pas de cerveau et t’adorais les picots, et là tu passais facile.

salut tof.
je vais essayer d’être un peu plus explicite sur ma manière de voir.

  1. tous les joueurs, quelque soit leur niveau, prennent des infos ex. sur mes services il mange celui là, il cherche à démarrer systématiquement quand je sers dans son coup droit…, sur son pivot il tope diagonale à 95% etc. sur certains schémas de jeu sa réponse est toujours la même, le problème est que beaucoup ne sont pas conscients d’avoir pris des infos et surtout ils ne les intègrent pas dans leur jeu et donc ne les exploitent pas.
  2. un oeil extérieur verra toujours mieux et plus que celui qui est dans l’action. Ceci explique que tout le monde a besoin d’avoir quelqu’un qui puisse ou le conforter sur les infos ( les ressentis) que le joueur a, ou lui faire prendre conscience de ce qu’il n’aura pas vu. Ce qui m’amène au coatching
    @anon75794511
    pour moi te demander de faire quelque chose que tu ne sais pas faire ce n’est pas du coatching mais une c******* :grinning:
    quand je me permets de coatcher c’est toujours des collègues que je connais, je sais leurs points forts ou faibles, bref il est important de connaître leur niveau de maîtrise technique.
    ensuite je me mets quelques règles. :slight_smile:
    *ne pas le noyer sous trop d’infos, c’est à mon sens une erreur que l’on fait souvent en voulant trop bien faire.
    *souvent je demande : " quand tu fais ceci ou cela, quelle réponse ton adversaire propose" cette question bête suffit souvent à faire prendre conscience de certaines choses et permet à mon collègue d’être plus performant sur le coup de raquette suivant.
    *il est primordial pour moi de tenir compte de la manière ( style) de jouer du collègue.A un pote qui est à l’aise en contre, je vais expliquer que c’est à lui de mettre la balle sur laquelle il veut que son adversaire démarre, ainsi il sait et il est prêt à bloquer ou contrer et ainsi l’emmener sur sa filière forte.
    *enfin un des points qui revient assez souvent, c(est l’importance du placement de la balle.
    sur les côtés ou plutôt au milieu, longueur des balles, coupés ou molles …
    je dirai donc pour finir que coatcher n’est pas si facile que ça, mais surtout gardez à l’esprit ;
  • ne pas donner trop d’infos à digérer
  • ne pas demander au pote de faire ce qu’il ne sait pas.
    amitiés sportives
    gilles
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@anon75794511
oups je m’aperçois que je n’ai pas répondu à la question de la “pression’.
celle dont tu parles, parce qu’elle ne sort pas d’un fût, est la pire situation à laquelle un coatch puisse être confronté.
j’avoue me sentir très désemparé dans de telles situations.
en de très rares occasions et si c’est une personne que je connais très très bien et qui sait l’estime et le respect que j’ai pour lui je vais tenter le coup que j’appelle " la colère pédagogique”
" bordel!! tu vas te bouger le c** ou tu vois pas qu’il rigole en te regardant jouer comme ça, il te prend pour un rigolo !
mais cela reste l’exception et j’en discute toujours après le match avec mon pote.
sinon je fais comme les autres : je me bouffe le foie en croisant les doigts pour qu’il s’en sorte.
amicalement
G.

Tu n’aimerais pas m’avoir en tant que coéquipier alors !

Je ne suis déjà pas quelqu’un de particulièrement intelligent derrière la table (bien que je ne pense pas figurer parmi les plus débiles en dehors), ayant tendance à toujours faire la même chose, sans réfléchir. J’ai un jeu monocorde à l’extrême.

Après, lorsque mes coéquipiers me donnent des conseils, quand je me sens bien, je tente de les appliquer, et j’essaye de faire attention à ne pas faire revenir le naturel. Mais quand la pression me prend, j’ai beau me montrer très réceptif, je ne parviens pas à appliquer ce qu’on me dit, je m’enferme dans un seul et unique système de jeu, et là tu n’es plus bon qu’à prier pour que ça se passe bien.

En première phase, j’ai tapé un 15 en étant dans cet état, c’est passé à la belle à rien du tout, victoire 8/6, montée en R1. Sauf que j’ai aussi perdu un 15 (comme tant d’autres cette phase…) en étant dans cet état, en menant 2/1, match nul, descente assurée en R2. Et ça quand bien même les conseils de mes coéquipiers étaient très judicieux.

Après, je n’ai pas vraiment l’impression de gagner mes matchs en étant intelligent. Techniquement je sais faire des trucs, et la seule chose que je regarde, c’est ce qui marche. Après ça, j’applique sans réfléchir.

coucou Filou
tu as tort de penser que je n’aimerais pas t’avoir comme coéquipier. La seule chose que je n’admettrais pas, c’est si tu te montrais irrespectueux aussi bien de tes adversaires que de tes partenaires.
pour moi accepter de jouer dans une équipe c’est comme signer un contrat"moral" dans lequel tu t’engages à faire le mieux possible pour le bien de l’équipe.
à partir du moment où tu remplis cette condition, aucune raison de ne pas s’apprécier et être coéquipier.
on s’éloigne du sujet de départ, je te propose de continuer en mp je peux même te donner mon adresse mail perso pour continuer d’échanger.
en toute amitié sportive

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+1 J’adore. :+1:

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Pour moi ce n’est pas être intelligent ou ne pas l’être. Car entre être réceptif aux conseils/ avoir les clés pour battre son adversaire et être capable de les appliquer, il peut y avoir un énorme gap.
Au ping, ça va très vite. On a 3 ou 4 dixième de seconde pour jouer.
LA plupart du temps ça va trop vite pour bien réfléchir et modifier sa technique. On joue plutôt par réflexe et habitude. On a rarement le temps pour être parfaitement placé et jouer le coup parfait.

Concernant le fait que tu t’obstines dans un schémas tactique, c’est probablement aussi parce que tu n’as pas confiance dans tes autres coups techniques et que tu sens pas capable de les appliquer. Au niveau tactique on est aussi limité par son éventail technique. Dans un sens il vaut mieux chercher à faire des choses que l’on sait faire.

Comme pour moi, si on me demande de tout jouer en bloc à la table alors que mon jeu c’est de jouer en top spin rotation des deux côtés, je ne vais pas être capable d’être efficace avec ce système, mais si cela peut poser problème à mon adversaire.

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Moi je suis complètement con. Puis-je continuer le tennis de table ?

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Allons Zorro,faut de tout pour faire un monde de tennis de table😃…

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Bah des cons il y en a partout dans tous les domaines, alors un plus ou de moins qu’est-ce que ça change?:stuck_out_tongue_winking_eye:

Pas con …!

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si on compte les cons avec un zorro de plus, ça fait 10 fois plus de cons !

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Je vous remercie tous pour votre soutien. ça me rassure donc je vais continuer quand même, on ne sait jamais … :smiley:

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Etre intelligent c’est connaître ses armes et savoir les utiliser à bon escient ou c’est connaître celles de l’'adversaire et jouer sur ses points faibles???

Un peu des deux, mais c’est surtout connaître les faiblesses adverses je pense. De ton côté, tu as tes armes, et tu ne peux pas faire plus que ce que tu as. De l’autre côté, l’adversaire a aussi ses armes, mais il a aussi ses faiblesses, et l’idée est de repérer ces dernières et de les exploiter avec ce que tu sais faire.

Après, tu gagnes ou tu ne gagnes pas, ça dépendra évidemment du niveau technique adverse, de sa faculté d’adaptation, etc… Mais l’idée est là.

Et concrètement, comment faites vous pour repérer ces eventuelles faiblesses ?

Je trouve qu’un set défile à 100 à l’heure et c’est souvent compliqué ( pour moi:grinning:) de gérer l’ensemble des paramètres du match …

je connais des (bons) joueurs qui sondent systématiquement pendant le premier setuit à le perdre.
Est-ce qu’il sait démarrer coup droit, revers, comme il remet les services longs, les courts, …
Ils ont une checklist et la passe en revue. C’est sur qu’on peut vite y laisser le set mais derrière, ils déroulent le plan.

Je suis un peu comme ça également. Assez souvent, je perds la première manche, durant laquelle je trouve mes marques, et je me règle sur l’adversaire. Y a pas mal de défenseurs qui sont comme ça d’ailleurs.

Mais il y en a d’autres qui vont essayer des trucs, ils vont faire un bilan pour voir ce qui marche, ce qui marche moins, et ce qui ne marche pas, et après ils appliquent.

Et ça d’autant plus que le coach (quand on en a un) peut servir de renfort.

Mais je ne sais pas si ce type de chose peut se travailler ou pas.

C’est plus une habitude à prendre plus qu’une réelle expertise je pense… j’ai vu des coachs demander systématique à des jeunes joueurs pendant des montées/descentes “comment tu as gagné”, “pourquoi tu as perdu”… et le gamin qui n’est pas capable d’expliquer pourquoi/comment il a gagné se prend plus de remarques que le gamin qui a perdu en cherchant des solutions :slight_smile:
De toute façon, on ne corrigera pas nos lacunes techniques pendant les matchs, donc il faut absolument trouver les faiblesses adverses et mettre en face ses propres forces. Vus les lacunes qu’on trimballe tous, c’est largement suffisant pour gagner un match :slight_smile:

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super intéressant d’apporter cette réflexion dès le plus jeune âge à tous les joueurs quelque soit le niveau…